Le mardi 4 juin 2019 à 20:59
Laure Nobels a été tuée à l'âge de 16 ans à Neder-Over-Heembeek (Belgique) le 9 mai 2012, alors qu'elle était chez les parents de son petit ami, Zaïn L., âgé de 17 ans au moment des faits. Ce jour-là une dispute a éclaté vers 16 heures.
Zaïn L. a étranglé l'adolescente à mort. Dans un premier temps, il avait expliqué que sa petite amie avait crié et l'avait insulté, puis que sa réaction avait été de la faire taire. L'homme avait finalement avoué qu'il avait voulu "arraché la vie" de sa petite amie, puisque cette dernière voulait le quitter. Laure Nobels était tombée peu avant sur des SMS de son petit ami, et pensait que ce dernier le trompait.
Libéré sous bracelet électronique il y a 7 mois, puis sous conditions il y a quelques jours
Le tribunal de la jeunesse s'était dessaisi de l'affaire au profit du tribunal correctionnel de Bruxelles. Zaïn L. a été jugé en décembre 2016 et a été condamné à 14 ans de prison. Il a purgé une partie de sa peine dans un centre pour mineurs dessaisis raconte le quotidien belge.
Puis, il y a 7 mois, l'homme a été libéré sous bracelet électronique. Depuis plusieurs jours, il a été remis en liberté, sous conditions. Il a notamment interdiction de se rendre dans certains quartiers de Bruxelles, ainsi que dans le Brabant wallon, une province de Belgique où vivent désormais les parents de la victime.
"Il l’a achevée à mains nues, sur le lit des parents"
"Il l’a étranglée avec une chaînette et il l’a achevée à mains nues, sur le lit des parents, dans la maison des parents, où la mère était au rez-de-chaussée", a réagi le père de Laure Nobels, au micro de la chaîne BX1.
"Je trouve que ce n’est pas très cher payé pour ce qu’il a fait", a déclaré sa mère qui a perdu son unique fille. "Nos vies sont détruites", a-t-elle ajouté.
"C’est un récidiviste potentiel, cela a été dit clairement lors de son procès"
Les parents de Laure ont été convoqués plusieurs fois au tribunal d'application des peines (TAP) de la prison de Nivelles où était incarcéré Zaïd L., afin d'être associés aux décisions concernant le meurtrier.
"Nous avions demandé qu’il ne lui soit pas autorisé à résider au Nord de Bruxelles, et pourtant, il s’est établi à Ganshoren. Nous n’avions le droit d’émettre des souhaits sur les conditions de la libération, pas sur l’opportunité d’une libération", explique le père de la victime, à L'Avenir.
Zaïd L. poursuit ses études à l'université de Mons
"C’est un récidiviste potentiel, cela a été dit clairement lors de son procès. Et un psychiatre a estimé que ce garçon est un psychopathe irrécupérable. Nous sommes inquiets et pour nous, c’est une épreuve terrible", a-t-il poursuivi. Les parents de Laure ont aussi appris que Zaïd L. poursuivait actuellement ses études à l'université de Mons.
Pour l'avocat de Zaïd L., Me Kennes, qui s'est exprimé à La Capitale, il n'y a "aucun risque de récidive" de son client.