Le samedi 28 octobre 2023 à 22:11
C'est un joli coup de filet et un sérieux coup d’arrêt à un discret mais néanmoins intense trafic de drogue, entre la région parisienne et Bordeaux. Selon les informations d'Actu17, les enquêteurs de l’antenne de l’Office anti-stupéfiants (OFAST) de Bordeaux ont interpellé, le 22 septembre dernier, quatre hommes, soupçonnés de se livrer à un trafic de cocaïne, conditionnée sous forme d'olives. Un conditionnement particulier et privilégié pour le transport in corpore (à l'intérieur du corps, ndlr) par des mules en provenance de Guyane.
Trois des quatre suspects sont passés aux aveux, tandis que le fournisseur présumé de la cocaïne a fait valoir son droit au silence. Tous ont été mis en examen par un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Bordeaux, puis placés en détention provisoire.
Dans cette affaire, l’enquête avait démarré au printemps dernier lorsque les policiers de l’OFAST-Bordeaux sont informés de l’existence d’un trafic soutenu, impliquant un habitant de la ville-préfecture, âgé de 50 ans. Ce dernier fait alors l’objet de minutieuses surveillances des policiers des brigades de recherche et d’intervention (BRI) nationale et de Bordeaux.
L’homme est observé au contact d’un complice, originaire d’Arcachon, mais domicilié à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Ce dernier est soupçonné d’être le fournisseur de ce réseau qui compte au moins deux revendeurs de cocaïne.
Un fusil de calibre 12 et 15 000 euros en numéraire
Une dizaine de voyages à Paris depuis Bordeaux en train sont comptabilisés avant le déclenchement des interpellations. Le 22 septembre dernier, de retour de la capitale, le trafiquant bordelais est trouvé en possession d'un kilo de cocaïne, sous forme d’olive, dissimulé dans ses bagages. Les perquisitions des domiciles des suspects, opérées avec l’aide des policiers du RAID, ont permis la découverte de près de 600 grammes de cocaïne, 15 000 euros en argent liquide et un fusil de calibre 12, accompagné de ses munitions.
Les policiers ont également investi l’entrepôt de travail d’un des suspects, utilisé comme laboratoire de reconditionnement de la cocaïne avant sa revente au détail. La valeur de la drogue saisie est estimée à plus de 51 000 euros.