Le vendredi 22 novembre 2024 à 23:33 - MAJ vendredi 22 novembre 2024 à 23:56
Un adolescent de 16 ans a été séquestré dans une cave à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et a subi de graves sévices et des humiliations, le 10 novembre dernier. Sept hommes, dont quatre mineurs, ont été interpellés ce jeudi matin et ont été déférés devant un juge d'instruction de Nanterre ce vendredi, indique une source proche de l'affaire, confirmant une information de Paris Match. Ils ont été mis en examen avant d'être placés en détention provisoire dans la soirée, a précisé le parquet de Nanterre.
Le mineur a été séquestré par plusieurs individus dans un parking situé en sous-sol d'un immeuble de la cité du Pont-de-Sèvres, dans l'après-midi. L'adolescent pensait avoir rendez-vous avec une jeune fille rencontrée sur Snapchat. Il s'agissait en fait d'un guet-apens. La rencontre devait avoir lieu à la station de métro Porte de Saint-Cloud. Sur place, il a été forcé de monter dans une rame et de descendre à la station Pont-de-Sèvres, sur la ligne 9. Selon son récit, il a ensuite été conduit dans une cave avant d'être roué de coups, notamment avec une barre de fer. Il a ensuite été forcé de se déshabiller, de boire de l'urine et de danser devant ses agresseurs, qui lui ont rasé une partie de la tête. La victime aurait également subi une tentative de viol avant d'être libérée par ses bourreaux. Des faits qui ont été filmés par les auteurs. L'adolescent a été retrouvé par un passant alors qu'il était blessé. La police a alors été alertée.
Une enquête a immédiatement été ouverte par le parquet de Nanterre, qui a confié les investigations aux policiers du service départemental de police judiciaire des Hauts-de-Seine (SDPJ 92). Les motivations des agresseurs restent à définir. Dans la vidéo d'une extrême violence qu'ils ont filmée au moment des faits, ils réclament 4000 euros à la victime.
Dans ce dossier, une ouverture d’information a été ouverte des chefs de viol en réunion, arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire avec torture ou acte de barbarie, vol en réunion, menace, association de malfaiteurs criminelle et association de malfaiteurs délictuelle, et violence aggravée par trois circonstances suivie d’une incapacité totale de travail supérieur à 8 jours.