Le jeudi 28 février 2019 à 12:31
Pour la CEDH, le jeune mineur a "vécu durant plusieurs mois dans le bidonville de la lande de Calais, dans un environnement totalement inadapté à sa condition d’enfant et dans une précarité inacceptable au regard de son jeune âge".
La cour européenne des droits de l’Homme a estimé également que les autorités françaises s’étaient rendues coupables de "défaut de prise en charge" d’un "mineur non accompagné étranger avant et après le démantèlement des camps de fortune installés dans la zone sud de la lande de Calais" précise 20 minutes.
Par ailleurs, il est reproché aux autorités françaises de ne pas avoir "fait tout ce que l’on pouvait raisonnablement attendre d’elles pour répondre à l’obligation de prise en charge".
15.000 euros à verser au plaignant
"Par la carence des autorités françaises, le requérant s’est trouvé dans une situation constitutive d’un traitement dégradant" explique aussi la CEDH. Le jeune afghan "a vécu durant six mois dans un environnement manifestement inadapté à sa condition d’enfant, caractérisé par l’insalubrité, la précarité et l’insécurité".
La France devra par conséquent verser la somme de 15.000 euros au plaignant, en raison du "dommage moral" infligé.
Jusqu'à 10.000 migrants ont vécu dans le bidonville de la "Jungle" à Calais, jusqu'à son démantèlement en 2016.