Castres : Des véhicules incendiés auraient été piégés pour blesser les pompiers lors de leur intervention

Plusieurs plaintes ont été déposées par des sapeurs-pompiers de Castres (Tarn) après une intervention de nuit sur des véhicules qui avaient été incendiés. Des "dispositifs" auraient été placés afin que les soldats du feu soient blessés lors de leur intervention. Une enquête a été ouverte.
Castres : Des véhicules incendiés auraient été piégés pour blesser les pompiers lors de leur intervention
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 5 novembre 2019 à 18:31 - MAJ mardi 5 novembre 2019 à 21:44

C'est ce qui pourrait être une nouvelle forme d'agression visant les sapeurs-pompiers. Ces derniers interviennent depuis plusieurs semaines à Castres pour des feux de véhicules et de poubelles, sur fond de trafics de stupéfiants et d'interventions policières. Mais dans la nuit du 27 au 28 octobre dans le quartier de Lameilhé, deux pompiers ont été blessés, l'un sérieusement.

Quatre voitures et trois poubelles avaient été incendiées cette nuit-là, rue Goya. Comme à chaque fois, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éteindre le feu.

"Il y avait dans plusieurs véhicules des dispositifs qui n’ont rien à faire dans une voiture"

"Les voitures auraient été piégées, avec l’intention de blesser les pompiers", a affirmé Damien Garel du syndicat autonome des pompiers du Tarn (SPP-PATS) et porte-parole de l’intersyndicale CGT, cité par La Dépêche. "Il y avait dans plusieurs véhicules des dispositifs qui n’ont rien à faire dans une voiture, sinon pour blesser des gens", a-t-il insisté.

L'un des deux pompiers blessés s'est vu attribuer 15 jours d'ITT (Incapacité totale de travail) après une blessure sérieuse aux tympans. Depuis, plusieurs pompiers ont déposé plainte et une enquête a été ouverte.

Des bombes aérosols rajoutées par le ou les auteurs

Les propriétaires des voitures incendiées ont expliqué aux enquêteurs que ces "dispositifs" retrouvés dans leurs véhicules n'étaient pas à eux et qu'ils avaient été rajoutés par quelqu'un d'autre. Il s'agit de bombes aérosols.

Le syndicat espère désormais des sanctions pénales à la hauteur pour le ou les auteurs de ces faits, qui n'ont pas encore été interpellés.