Le dimanche 17 octobre 2021 à 19:46
L'intervention de police a viré à l'agression hier soir à Choisy-le-Roi. Tout a commencé par un simple contrôle à hauteur du 58 avenue d'Alfortville vers 21 heures. Les policiers de la brigade territoriale de contact (BTC) ont vérifié l'identité de plusieurs personnes et se sont rapidement retrouvés encerclés par une trentaine d'individus indique une source policière.
Le contrôle s'est terminé et les fonctionnaires se sont dirigés vers le bar-PMU situé à proximité. Ils ont alors aperçu un homme, bien connu de leurs services, pénétrer rapidement à l'intérieur du commerce puis se diriger vers les toilettes. "Il venait de mettre un couteau dans les WC et de tirer la chasse d'eau pour le faire disparaître, mais ça n'a pas fonctionné", glisse une source proche de l'enquête. L'homme de 24 ans est alors interpellé pour ce port d'arme prohibé. Mais la situation dégénère. Le suspect est bien connu dans le quartier, et ses amis n'ont pas l'intention de rester sans rien faire devant cette arrestation.
Pierres et bouteilles en verre
Les policiers ont d'abord reçu des insultes, puis des projectiles. Des renforts sont demandés. L'interpellé quant à lui se rebelle, compliquant davantage l'intervention des forces de l'ordre, encerclées de nouveau. Alors qu'ils reçoivent des pierres et des bouteilles en verre, les policiers utilisent une grenade de désencerclement. Leur lanceur de balle de défense (LBD) est également utilisé à trois reprises.
Un véhicule de la brigade anticriminalité (BAC) arrive sur place et reçoit immédiatement deux gros pavés sur le pare-brise, qui explose. Le suspect de 24 ans est maîtrisé et ramené jusqu'au commissariat pour y être placé en garde à vue. La situation revient au calme et les policiers de la BAC interpellent deux suspects, deux frères de 20 et 21 ans déjà connus de la police, aperçus en train de lancer des projectiles sur les forces de l'ordre peu avant. Ces derniers sont eux aussi placés en garde à vue.
Deux policiers ont été blessés durant ces violences. L'un a notamment reçu des coups au visage. Leur incapacité totale de travail (ITT) n'est pas encore connue. Ils ont déposé plainte. L'enquête a été confiée au commissariat de la ville.
Un "guet-apens"
Le syndicat Alliance Police Nationale dénonce un "guet-apens". Des policiers "venus en renfort (...) ont reçu des pavés de goudron qui ont traversé le pare-brise pour atterrir sur les jambes du chauffeur", déplore l'organisation syndicale.