Christophe Castaner annonce la fin de la méthode «dite d'étranglement» lors des interpellations

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est exprimé lors d'une conférence de presse ce lundi après-midi, sur "la question du racisme et de la mise en cause des forces de l'ordre", alors que plusieurs manifestations ont eu lieu en France ces derniers jours pour dénoncer notamment les "violences policières".
Christophe Castaner annonce la fin de la méthode «dite d'étranglement» lors des interpellations
Christophe Castaner. (photo Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 8 juin 2020 à 17:19 - MAJ lundi 8 juin 2020 à 18:34

« Je veux une tolérance zéro contre le racisme dans les forces de l'ordre », a expliqué Christophe Castaner. « Chaque soupçon avéré de racisme » entraînera une suspension, a-t-il annoncé.

Le ministre de l'Intérieur a ensuite évoqué l'affaire des propos racistes tenus par des policiers de Rouen (Seine-Maritime) sur la messagerie chiffrée WhatsApp. "Des propos racistes ont été proférés, des discriminations révélées. Nous avons réagi en conséquence [...] dès que nous avons eu connaissance des faits", a-t-il dit.

"Cela continuera. Je veux une tolérance zéro contre le racisme dans notre pays. Quand on porte l'uniforme bleu de la loi, on ne se situe jamais au-dessus de la loi", a insisté Christophe Castaner.

La méthode "dite d'étranglement" va être interdite

La méthode de "prise par le cou, dite d'étranglement" ne sera plus enseignée aux forces de l'ordre et sera interdite dans le cadre des interpellations a annoncé le ministre de l'Intérieur.

« Personne ne doit risquer sa vie lors d'une interpellation. C'est une méthode qui comportait des dangers », selon Christophe Castaner qui a ajouté qu'il serait interdit pour les forces de l'ordre de « s'appuyer sur la nuque ou le cou » d'une personne qui est interpellée.

Une reforme de la police des polices

Le ministre de l'Intérieur a également annoncé qu'il avait décidé de lancer "une réforme au profondeur", de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). "La réforme que nous engageons des inspections devra permettre plus de cohérence, plus de collégialité entre ces inspections et surtout plus d'indépendance dans leur action vis-à-vis des services", a expliqué le locataire de la place Beauvau.

"Cette réforme permettra à l'Inspection générale de l'administration (IGA) de piloter les enquêtes administratives les plus difficiles et les plus complexes concernant les forces de police et de gendarmerie", a-t-il ajouté.