Le mercredi 9 janvier 2019 à 23:40 - MAJ jeudi 10 janvier 2019 à 00:06
Les débats ont duré un peu plus d'une heure.Christophe Dettinger, avait été placé en garde à vue lundi matin et déféré ce mercredi au TGI de Paris. Un des deux gendarmes blessés par le prévenu était présent à l'audience.
L'ancien boxeur professionnel était jugé pour des faits violences volontaires en réunion sur personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours et violences volontaires en réunion sur personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une ITT inférieure à 8 jours. Les deux victimes étaient les deux gendarmes mobiles que le prévenu a violemment frappé durant la manifestation des Gilets jaunes, ce samedi. Ces derniers s'étaient vu prescrire 15 jours et 2 jours d'ITT (incapacité totale de travail).
Le prévenu était représenté par deux avocats, Maître Hugues Vigier et Maître Laurence Léger. Christophe Dettinger a dès le début de l'audience réclamé le renvoi du jugement, afin de pouvoir préparer sa défense.
Une demande à laquelle l'avocat du gendarme blessé Maître Thibault de Montbrial, s'est opposé : "Le dossier est en l'état, les faits sont reconnus. Vous avez tous les éléments pour rendre une bonne justice" a-t-il déclaré à la Présidente. La procureure s'est également opposée à la demande de la défense.
Le prévenu placé en détention provisoire
Les conseils de l'ancien boxeur ont réclamé le placement sous contrôle judiciaire de leur client, et ont expliqué qu'un placement en détention provisoire n'était pas approprié.
La procureure a pour sa part réclamé que le prévenu reste en prison jusqu'à son jugement, pour éviter une réitération des faits. "Il n'a pas exprimé de regrets" a-t-elle aussi précisé, ajoutant que le prévenu avait "organisé sa disparition avant de se rendre".
Les avocats de Christophe Dettinger ont rappelé que leur client avait un casier judiciaire vierge et qu'il n'y avait pas de risque qu'il retourne manifester. M. Dettinger "a une vie on ne peut plus normal" a assuré Me Laurence Leger, appelant la Présidente à ne "pas céder aux pressions".
"Je suis pas fier de moi. Pas fier de ce que j'ai fait. J'ai trois enfants", a déclaré Christophe Dettinger à la barre. "Je regrette mes actes", a-t-il ajouté avant que le tribunal ne se retire pour délibérer.
Le tribunal a finalement décidé de délivrer un mandat de dépôt à l'encontre du prévenu, qui dormira ce soir en prison. Une décision de placement en détention provisoire à laquelle la défense peut faire appel. Christophe Dettinger sera par ailleurs jugé le 13 février prochain, le tribunal ayant décidé d'accéder à sa demande de renvoi.
🇫🇷 L'un des gendarmes roué de coups par le «boxeur» témoigne : «C'était vraiment frapper pour frapper, pour faire mal voire tuer». https://t.co/5GdtgDK2Vc
— Actu17 (@Actu17) 7 janvier 2019
Une seconde enquête ouverte
Une autre procédure vise Christophe Dettinger pour détention illégale d'arme. Les enquêteurs ont en effet découvert un fusil de chasse à son domicile d'Arpajon (Essonne), lors de la perquisition ce lundi a révélé RTL.
Les policiers doivent maintenant déterminer si l'ancien boxeur possède les autorisations nécessaires pour détenir une arme de ce type.