Le mercredi 23 septembre 2020 à 19:55 - MAJ jeudi 24 septembre 2020 à 11:26
La situation épidémique du coronavirus en France continue à se dégrader. Le taux de positivité des tests est aujourd'hui de 6,14% a annoncé Olivier Véran, contre 5% la semaine dernière. Le taux d'incidence est également en hausse constante : 94,87 cas pour 100 000 habitants ce mercredi a précisé le ministre.
Olivier Véran a fait également état d'une situation "inquiétante" dans les hôpitaux du pays. En une semaine en région parisienne, le nombre de patients hospitalisés a doublé (de 460 à 1000). À ce rythme, au 11 novembre, 85% des capacités régionales hospitalières seront utilisées, a prévenu le ministre.
Covid-19 / France: entrées quotidiennes en réanimation (124). pic.twitter.com/qKJs6Z7FkO
— Luc Peillon (@l_peillon) September 23, 2020
"Il est encore temps d'agir" pour ralentir la propagation du virus a insisté Olivier Véran, qui a appelé au respect des gestes barrières, au respect des distances, au port du masque et à la réduction des interactions sociales. "Il ne faut pas multiplier les dîners, éviter de sortir plusieurs fois par semaine avec des personnes différentes", a-t-il demandé.
Eviter les dîners, les sorties plusieurs fois par semaine: Olivier Véran recommande une vigilance accrue face au Covid-19 pic.twitter.com/tHqZwOuBXl
— BFMTV (@BFMTV) September 23, 2020
Trois zones d'alerte
Le ministre de la Santé a ensuite présenté la nouvelle carte de France et les nouveaux seuil d'alerte. Trois nouvelles zones ont été présentées : la zone d'alerte, la zone d'alerte renforcée et la zone d'alerte maximale.
- Zone d'alerte : le virus circule nettement. Dans les départements concernés, le taux d'incidence est supérieur à 50
- Zone d'alerte renforcée : le virus circule très fortement y compris chez les personnes âgées avec un impact sur les systèmes de santé
- Zone d'alerte maximale : les conséquences sur le système sanitaire sont lourdes. «Dans ces zones, il n'y a pas d'autre choix que de déclencher l'état d'urgence sanitaire dans les zones concernées», a précisé Olivier Véran.
Bars, salles de sport, rassemblements... Les mesures prises dans les métropoles en alerte renforcée pic.twitter.com/3oOdtZfzeD
— BFMTV (@BFMTV) September 23, 2020
De nouvelles mesures dans une dizaine de métropoles en zone d'alerte renforcée
Dix métropoles passent dès à présent en alerte renforcée : Bordeaux, Lyon, Nice, Lille, Toulouse, Saint-Étienne, Paris et sa petite couronne, Rouen, Rennes, Grenoble, et Montpellier.
Dès samedi, de nouvelles mesures seront prises dans ces métropoles : l'abaissement de la jauge des rassemblements à 1000 personnes, l'interdiction des grands événements (comme les fêtes locales ou étudiantes), l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans les plages et parcs, la fermeture anticipée des bars au maximum jusqu'à 22 heures, et la fermeture de toutes les salles des fêtes.
En plus de Bordeaux, Lyon et Nice, Lille, Toulouse, Saint-Etienne, Rennes, Paris, Rouen, Grenoble et Montpellier sont en zone d'alerte renforcée pic.twitter.com/6m4ye2Uo2b
— BFMTV (@BFMTV) September 23, 2020
Marseille et la Guadeloupe en zone d'alerte maximale
La métropole d'Aix-Marseille et la Guadeloupe passent en zone d'alerte maximale, où les restaurants et les bars devront rester fermés dès lundi, tout comme les établissements recevant du public. A noter que les lieux culturels ne sont pas concernés par ces protocoles.
Marseille et la Guadeloupe en alerte Covid maximale: fermeture des bars et restaurants pic.twitter.com/z79G486VWo
— BFMTV (@BFMTV) September 23, 2020
Des mesures pour quinze jours
"Le but de ces mesures est qu'elles ne durent pas plus de deux semaines. L'ensemble des dispositifs d'aide mis en place pendant le confinement seront de nouveau en œuvre", a mentionné Olivier Véran.
"Si malgré ces mesures, la situation sanitaire devait encore s'aggraver, ces territoires pourraient passer en état d'urgence sanitaire, si les réanimations devaient se remplir. A cette date, aucun territoire n'est concerné", a-t-il ajouté.
"Nous faisons tout pour ne pas en arriver à des mesures de confinement", a souligné le ministre. "Nous ne sommes pas dans la situation du printemps dernier. Nous n'envisageons pas de tendre vers un confinement".