Coronavirus : La situation est «très difficile, voir critique» affirme le président du Conseil scientifique

Le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a donné un constat inquiétant de la situation sanitaire en France ce lundi matin. Il évoque une situation "très difficile, voire critique".
Coronavirus : La situation est «très difficile, voir critique» affirme le président du Conseil scientifique
Le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, le 13 mars 2020. (photo Ludovic Marin/Pool/EPA/Newscom/Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 26 octobre 2020 à 11:29

Jean-François Delfraissy était interrogé ce lundi matin sur RTL, au sujet de la progression importante du Covid-19 en France. "On avait prévu qu'il y aurait cette seconde vague. (...) Par contre nous mêmes nous sommes surpris par la brutalité de ce qui est en train de passer depuis 10-15 jours, peut-être liée à un refroidissement et au fait que ce virus est relativement sensible au climat", a-t-il confié.

Selon le président du Conseil scientifique, "cette deuxième vague sera sûrement plus forte que la première". "Le retentissement sur les systèmes de santé va être là dans les trois semaines qui viennent au niveau des services de réanimation", a-t-il poursuivi. "Beaucoup de nos concitoyens n'ont pas encore pris conscience de ce qui nous attend".

"Des décisions difficiles" à prendre

Pour Jean-François Delfraissy, le gouvernement doit prendre "des décisions difficiles" et doit trancher entre l'instauration d'un "couvre-feu plus massif à la fois dans ses horaires et dans son étendue et qu'il puisse être mis en place le week-end" ou "un confinement moins dur que celui de mars dernier". Cette seconde vague qui ne fait plus aucun doute et pourrait durer "plusieurs semaines", voire "un ou deux mois" selon lui.

Alors que plus de 52 000 cas de Covid-19 ont été dépistés en France dimanche, un nouveau record, le pays est plutôt autour de "100 000 cas par jour" estime le professeur, en incluant les cas non diagnostiqués et les formes asymptomatiques.

Ce dimanche, Karine Lacombe, cheffe du service infectiologie à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, a évoqué une situation « hors de contrôle ». La France a « perdu la maîtrise » de l’épidémie selon elle.