Le vendredi 10 septembre 2021 à 19:01 - MAJ vendredi 10 septembre 2021 à 19:13
L'ex-ministre de la Santé a été mise en examen pour "mise en danger de la vie d'autrui" au sujet de sa gestion de la crise sanitaire du Covid-19. Il s'agit de la première mise en examen dans ce dossier. Agnès Buzyn a également été placée sous le statut de témoin assisté pour "abstention volontaire de combattre un sinistre" a ajouté le parquet général de la Cour de Justice de la République.
"Aujourd'hui c'est une excellente opportunité pour moi de
m'expliquer et de rétablir la vérité des faits. Je ne laisserai pas
salir l'action du gouvernement, mon action en tant que ministre,
alors que nous avons fait tant pour préparer notre pays à une crise
sanitaire mondiale qui, je le rappelle, dure encore", a-t-elle
déclaré ce vendredi matin, face aux journalistes.
L'ancienne ministre avait quitté ses fonctions le 16 février 2020
pour se consacrer aux élections municipales, étant candidate à
Paris. Quelques jours plus tôt, le 24 janvier, elle avait déclaré
que « les risques de propagation du coronavirus dans la
population sont très faibles ».
En mars, elle avait tenu des propos très différents au Monde : « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu ». « Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter (la campagne des élections municipales, ndlr), c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting », avait-elle ajouté.