Le mardi 28 janvier 2020 à 09:47
Le mis en cause avait été interpellé au cours d'une opération de police menée par les policiers du RAID de Nancy, à Épinal (Vosges). Il n'était pas présent lorsque les policiers sont arrivés. Le suspect qui est un Marocain âgé de 48 ans, avait été arrêté peu après, à quelques rues de son domicile.
Dans son appartement lors de la perquisition, les enquêteurs ont découvert plusieurs engins explosifs artisanaux : une cocotte-minute contenant de la poudre noire ainsi que des boulons, trois grenades à main artisanales ainsi que du matériel électrique. De la poudre noire a également été découverte dans une cave, selon des sources proches du dossier citées par Le Parisien. Le parquet national antiterroriste s'était alors rapidement saisi de l'affaire.
Déféré à l'issue de sa garde à vue, le quadragénaire a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », « fabrication d'un engin explosif en relation avec une entreprise terroriste » et « détention et transport de produits explosifs destinés à entrer dans la composition d'engins explosifs en vue de préparer des dégradations dangereuses ou des atteintes aux personnes, en relation avec une entreprise terroriste ».
Un suspect qui venait de sortir de prison
Ce dernier était déjà connu des services de police et de justice. Il a en effet déjà été condamné à plusieurs reprises pour des trafics de stupéfiants et a effectué plusieurs séjours en prison.
En septembre 2017, son dernier fait en date, il avait été arrêté en possession de 40 grammes d’héroïne conditionnés dans plusieurs sachets. Il avait également 540 euros en numéraire sur lui. L’homme était sorti de prison il y a seulement six mois précise France 3. Fiché S pour radicalisation, il était surveillé par les services de renseignement.
🇫🇷 Opération antiterroriste à Épinal : le suspect marocain de 48 ans fiché S pour radicalisation était récemment sorti de prison
►4 ou 5 engins explosifs artisanaux découverts à son domicile
►2 autres suspects en garde à vue https://t.co/EllhRKh1Mg— Actu17 (@Actu17) January 24, 2020
Un profond rejet de la France et de la République
Il était par ailleurs connu pour ses relations avec le groupe islamiste Forsane Alizza, dissous en 2012 par le ministère de l’Intérieur. En décembre dernier, le mis en cause qui serait radicalisé de longue date, s’était vanté de savoir manipuler les explosifs.
Une information qui est parvenue jusqu’aux enquêteurs alors que le suspect évoquait également son rejet profond de la France et de la République selon son voisinage. De plus, l’homme vivait des allocations sociales et était sans revenu fixe.
Les deux autres suspects remis en liberté
Deux autres suspects avaient été placés en garde à vue dans cette affaire, la compagne du suspect ainsi qu'un de leur proche chez qui il se trouvait lorsqu'il a été interpellé. Ces derniers ont été remis en liberté et ne font l'objet d'aucune poursuite judiciaire.