Le lundi 31 janvier 2022 à 18:06 - MAJ mardi 8 février 2022 à 17:22
La police allemande annonce ce lundi en fin de journée l'interpellation de deux suspects dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de deux policiers, dans la nuit de dimanche à lundi, au cours d'un contrôle routier, dans la ville de Kusel, près de Kaiserslautern. Les deux victimes - une policière de 24 ans et son collègue de 29 ans - ont été tués d'une balle dans la tête.
Selon Bild, c'est d'abord un homme de 38 ans qui est déjà connu des services de police, qui a été arrêté. Il ne s'est pas opposé à son interpellation. Des papiers à son nom ont été découverts sur le lieu des faits a précisé la police. Des documents qui pourraient avoir été récupérés par les deux fonctionnaires au début du contrôle.
Les médias allemands diffusent la photo de ce suspect, Andreas Johannes S., depuis 16 heures. Selon nos informations, la police française a été informée dans la matinée de son identité. Ce dernier aurait en effet pu se réfugier dans l’hexagone, la frontière étant à environ 45 minutes de route du lieu du crime. La voiture d'Andreas Johannes S. a également été retrouvée par les policiers. Le véhicule présentait des impacts de balles, qui pourraient être ceux des deux policiers qui ont ouvert le feu pour se défendre indique le Spiegel. L'un des policiers a en effet tiré à de nombreuses reprises avant d'être tué.
Doppel-Mord an Polizisten - Ermittler fahnden nach DIESEM Verdächtigen (38) https://t.co/rDfw242eUz
— BILD (@BILD) January 31, 2022
Un second suspect a été interpellé peu après. Il est âgé de 32 ans. Les deux trentenaires ont été arrêtés dans la commune de Sulzbach dans le Land de Sarre. Les forces de l'ordre ont mené des perquisitions à deux adresses différentes cet après-midi, ce qui aurait conduit à cette double interpellation. Les investigations se poursuivent afin de déterminer s'il n'y aurait pas d'autres complices. Pour l'heure, les motivations des auteurs restent inconnues.
Une "exécution"
La ministre fédérale de l'Intérieur Nancy Faeser a réagi à ce drame et évoqué une "exécution". "Quel que soit le motif, cet acte rappelle une exécution et montre que les policiers risquent chaque jour leur vie pour notre sécurité", a-t-elle appuyé. "Nous ferons tout notre possible pour appréhender les auteurs".