Le samedi 28 janvier 2023 à 02:02
Christelle Chemin, une habitante du Var, a déposé plainte contre X pour "atteinte à l'intégrité du cadavre" après avoir appris, avec un mois de retard, que son père était décédé dans un Ehpad de Livron-sur-Drôme (Drôme) raconte France Bleu. Ce dernier, âgé de 72 ans, souffrait d'un emphysème et de tremblements importants, ce qui n'a pas permis à sa fille de maintenir un lien par téléphone.
C'est seulement le 22 novembre dernier que Christelle Chemin a été mise au courant, par une demi-sœur, que son père était décédé le 26 octobre. La demi-sœur avait donné son accord pour l'inhumation car la fille du septuagénaire ne figurait pas dans la liste des personnes à contacter en cas d'urgence. Elle a néanmoins refusé de prendre en charge les frais.
«Il y a eu un non-respect de la dépouille»
Le corps du défunt est donc resté durant un mois dans une chambre froide des pompes funèbres. "On le vit ainsi, comme un vol. Ils ont volé à mon père et moi la possibilité de se retrouver", a estimé Christelle Chemin, auprès de nos confrères. "Il y a eu un non-respect de la dépouille. Je considère que les pompes funèbres avaient un rôle de m'informer que mon père était encore en robe de chambre et qu'il était surtout et avant tout dans un frigidaire depuis quatre semaines".
Elle a pu organiser les funérailles de son père. Elle estime que l’Ehpad et les pompes funèbres auraient dû la contacter et a donc déposé cette plainte. L'établissement spécialisé a de son côté jugé que la situation était due au fait que la fille n'était pas venue voir son père.