Emmanuel Macron annonce des États généraux de la justice

Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé ce samedi le lancement "des États Généraux de la Justice" et a fait part de son souhait que « le Garde des Sceaux rende compte chaque année au Parlement de la politique pénale du gouvernement ».
Emmanuel Macron annonce des États généraux de la justice
Emmanuel Macron, le 28 octobre 2020. (capture écran vidéo)
Par Actu17
Le samedi 5 juin 2021 à 13:56

Dans un communiqué ce samedi matin, l'Élysée annonce le lancement des "États Généraux de la Justice". Le chef de l'État souligne son « profond attachement » à « la séparation des pouvoirs », alors même que l'institution judiciaire est ciblée par de vives critiques par des syndicats de policiers mais également des élus.

Emmanuel Macron souhaite que « le Garde des Sceaux rende compte chaque année au Parlement de la politique pénale du gouvernement », indique le communiqué. Ce vendredi soir, le président de la République s'est entretenu avec Chantal Arens, la première présidente de la Cour de Cassation, et François Molins, le procureur général de la Cour de Cassation. M. Molins, l’un des plus hauts magistrats français. Ce dernier s'était insurgé dans une interview au Monde, fin avril contre le procès en « laxisme » fait, selon lui, à la justice, devant la vive polémique provoquée par la décision de déclarer pénalement irresponsable le meurtrier de la sexagénaire juive, Sarah Halimi.

Durant cet échange, Emmanuel Macron a « durant cet échange apaisé et constructif, rappelé son profond attachement au principe de la séparation des pouvoirs et au principe de l’indépendance de l’autorité judiciaire dont il est le garant », précise le communiqué.

"Le problème de la police, c'est la justice"

Quelques dizaines de milliers de policiers et citoyens avaient manifesté devant l'Assemblée nationale le 19 mai dernier. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était rendu sur place, ainsi que de nombreux élus de tous bords politiques. Durant les prises de parole au cours de ce rassemblement, le secrétaire général du syndicat Alliance Police Nationale, Fabien Vanhemelryck, avait notamment affirmé que "le problème de la police, c'est la justice".

A l'Assemblée nationale le 25 mai dernier, le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti avait de son côté appelé à ne pas "opposer la justice et la police". « J’ai entendu le cri de colère des policiers » et « ils ont raison, il faut protéger l’uniforme », avait-il poursuivi.

Dans un communiqué commun ce samedi, les syndicats Unité SGP Police FO et Unité Magistrats se félicitent de cette annonce du chef de l'État et évoquent "une décision qui va dans le bon sens et qui devra permettre de mettre tout le monde autour de la table comme nous l’avions demandé".