Erquelinnes : Une mère soupçonnée du meurtre de 2 de ses enfants, le troisième est dans un état grave

Le drame a eu lieu au domicile familial d'un couple qui vivait avec leurs trois enfants, à Erquelinnes, une commune belge frontalière avec la France située près de Maubeuge (Nord).
Erquelinnes : Une mère soupçonnée du meurtre de 2 de ses enfants, le troisième est dans un état grave
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Par Actu17
Le mercredi 1 juillet 2020 à 14:28

Un père de famille a fait une macabre découverte en rentrant chez lui après son travail, ce mardi, à Erquelinnes. Les corps de ses deux enfants de 22 mois et 7 ans, se trouvaient là sans vie. Sa compagne et son troisième enfant, âgé de 9 ans, étaient aussi présents, dans un état grave, relate RTL Belgique.

Le plus jeune enfant « a été noyé et les deux autres enfants ont subi des blessures par arme blanche au niveau du cou », a indiqué Sandrine Vairon, procureure de division de Charleroi. D'après les premiers éléments de l’enquête, c’est la mère qui aurait commis le double infanticide avant de tenter de se suicider.

La mère se serait tailladé les veines

Une autopsie des deux enfants décédés doit avoir lieu ce mercredi soir. Le pronostic vital de Thibald, 9 ans, est toujours engagé même si son état est jugé satisfaisant. L'état de santé de la mère de famille s'est amélioré après une intervention chirurgicale. Elle devrait être auditionnée dans les prochaines heures.

Cette dernière, qui se serait tailladée les veines, doit subir une analyse toxicologique pour notamment déterminer la présence ou non de médicaments dans son organisme. Le père de famille a été entendu une première fois sur les faits, « mais son audition ne nous apprend pas grand-chose », a précisé la magistrate. Le couple n'était pas connu de la police, ni de la justice jusqu'ici.

Elle était « fusionnelle » avec ses enfants

La mère de famille, institutrice, ne travaillait plus et aurait mal vécu le confinement lié à la pandémie de Covid-19. Pour le bourgmestre David Lavaux, cette femme qui avait aussi été contrainte de mettre un terme à une grossesse, pourrait souffrir de dépression.

« Elle ne sortait plus et ses enfants n’étaient pas retournés à l’école. Mais rien ne laissait présager ça. Elle était fusionnelle avec ses enfants, en particulier avec le dernier », a-t-il indiqué. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce drame.

Une cellule de soutien psychologique est mise en place pour le père, ainsi que pour les secours qui sont intervenus. Les camarades de classe des victimes vont également être pris en charge pour une aide psychologique.