Le samedi 9 mars 2019 à 14:13 - MAJ samedi 9 mars 2019 à 14:29
A la revente, la marchandise aurait du rapporter 700 000 euros aux dealers. 10,185 kg de cocaïne très pure ont été découverts dans une chambre de l'hôtel Formule 1 à Fleury-Mérogis, à proximité de la cité de la Grande Borne raconte Le Parisien. La drogue était conditionnée dans plusieurs pavés pouvant s'apparenter à première vue, à du cannabis. Deux individus inconnus de la justice ont été interpellés.
Ces derniers qui sont âgés de 22 et 23 ans, habitent à Athis-Mons et Chevilly-Larue (Val-de-Marne) devaient percevoir la somme de 15 000 euros chacun pour faire le voyage entre la Martinique et l'Essonne. A l'achat, les dealers ont investi une somme d'environ 300 000 euros. Les deux mis en cause avaient été recrutés juste pour ce voyage.
Deux suspects suivis de près
Pour repérer les deux suspects, les policiers ont surveillé physiquement et par un travail de téléphonie, l'un des grossistes du trafic de la cité de la Grande Borne. Les enquêteurs ont découvert que ce dernier avait recruté deux hommes pour réaliser un aller-retour en Martinique, avec un départ le 24 février.
"Sur place, il y a de la corruption sans doute, car leur bagage contenant des assiettes et ces pains de coke ne sont pas repérés" selon une source policière citée par le quotidien francilien. De retour à Orly le 5 mars dernier, les deux hommes ont été observés de près par les policiers, jusqu'au moment de l'interpellation.
"On sait que nos actions n’endiguent pas le trafic qui est tenu par des clans ou des familles entières, qu’il y a de nombreux grossistes, mais chaque fois nous leur faisons du mal, nous leur compliquons la tâche" indique cette même source.
467 interpellations en 6 mois
En six mois entre la fin 2016 et le début de l'année 2017, 467 personnes ont été interpellées à la Grande Borne, dont 110 en lien avec le trafic de stupéfiants. Par ailleurs, 32 opérations de police ont été réalisées, parfois avec l'appui d'un hélicoptère, conduisant à la saisie de 16 kg de cannabis, 18 kg de cocaïne, et 31 armes explique le journal.
Ce secteur a été classé en zone de sécurité prioritaire puis quartier de reconquête républicaine, permettant l'obtention de d’avantages de moyens humains et techniques aux policiers.
La présence de la police qui vise le trafic de stupéfiants avait déjà été accrue après l'attaque des policiers au cocktail Molotov en octobre 2016. Deux fonctionnaires avaient été grièvement brûlés dans leur voiture.