Explosions à Beyrouth : le président libanais Michel Aoun évoque l’hypothèse d’«un missile»

Le président libanais a émis l'hypothèse d'une "intervention extérieure" et notamment "d'un missile" ce vendredi, concernant la violente explosion qui a causé la mort d'au moins 154 personnes et fait plus de 5000 blessés à Beyrouth mardi.
Explosions à Beyrouth : le président libanais Michel Aoun évoque l’hypothèse d’«un missile»
Beyrouth, le 6 août 2020, deux jours après l'explosion meurtrière. (photo Arnaud Dumontier/PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP)
Par Actu17
Le vendredi 7 août 2020 à 16:02

Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé ce vendredi que la puissante explosion au port de Beyrouth était due "soit à la négligence, soit à une intervention extérieure", évoquant l'hypothèse "d'un missile".

"Il est possible que cela ait été causé par la négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe", a-t-il expliqué lors d'un entretien avec des journalistes, trois jours après la catastrophe. C'est la première fois qu'un responsable libanais évoque la possibilité d'une action extérieure comme raison de cette double explosion. Les autorités affirmaient jusqu'ici qu'un incendie était à l'origine du drame.

Les premiers éléments de l'enquête ont rapidement montré que l'énorme explosion avait été causée par la présence de 2750 tonnes de nitrate d'ammonium stockées à proximité depuis 2014, "sans mesures de précaution".

Une demande à Emmanuel Macron

Le chef de l’État âgé de 85 ans a également déclaré qu'il avait « personnellement » demandé jeudi au président français Emmanuel Macron qu'il a reçu au palais présidentiel « de nous fournir des images aériennes pour que nous puissions déterminer s'il y avait des avions dans l'espace (aérien) ou des missiles » au moment de l'explosion mardi. "Si ces images ne sont pas disponibles chez les Français, on demandera a d'autres pays", a-t-il insisté.

En outre, la solidarité nationale continue à s'organiser pour aider le Liban. Les États-Unis ont annoncé l'envoi de 15 millions de dollars de médicaments et de nourriture. Les institutions européennes participeront par ailleurs à une conférence des donateurs organisée « dans les prochains jours », par la France.