Le lundi 21 janvier 2019 à 17:57 - MAJ lundi 21 janvier 2019 à 18:41
L'ancien chargé de mission de l'Élysée est arrivé à 14 heures avec son avocate ce lundi après-midi, devant la commission des lois du Sénat. L'homme avait déjà été interrogé le 19 septembre dernier.
Il a depuis été mis en examen pour les événements du 1er mai, puis une seconde fois dans l'affaire des passeports diplomatiques.
"C'est une connerie de ma part de les avoir utilisés"
Alexandre Benalla a commencé par reconnaître "un certain nombre d'erreurs". "Ce que je vous ai dit en propos liminaire, je le reconfirme devant vous : ils m'ont été rendus début octobre et ils étaient utilisables. Et c'est une connerie de ma part de les avoir utilisés au vu de la polémique qui est sortie après", a-t-il expliqué.
"Ce n'était pas normal d'utiliser ces passeports, je l'ai fait et j'en assume les responsabilités devant vous et devant la justice" a-t-il déclaré. L'ancien collaborateur du président de la République a toutefois précisé ne pas avoir menti lors de sa première audition.
M. Benalla a ensuite assuré avoir restitué les passeports diplomatiques dans le courant du mois d'août 2018. Mais selon lui, les documents lui ont été restitués début octobre.
Interrogé sur les passeports diplomatiques, Alexandre #Benalla répond :
“Les conditions d’attribution, de détention et de restitution de ces passeports concernent l’information judiciaire en cours. Je ne répondrai pas à ces questions.” #AffaireBenalla #DirectSénat #ComLoisSénat pic.twitter.com/g2dcD4JVwm— Sénat (@Senat) 21 janvier 2019
"Vous êtes obligé de répondre !"
A plusieurs reprises durant l'audition, Alexandre Benalla a refusé de répondre aux sénateurs, évoquant l'information judiciaire en cours, ouverte contre lui. Une position qui lui a permis d'esquiver plusieurs questions des sénateurs, au sujet de ses passeports, de ses activités actuelles ou de ses déplacements en Afrique, après son licenciement. "Vous êtes obligé de répondre !" a lâché Philippe Bas, agacé, tentant de d'obtenir des réponses de l'intéressé, en vain.
A plusieurs reprises, Alexandre Benalla a répété qu'il avait déjà répondu à certaines questions ou qu'il n'était pas en mesure de parler, toujours au vu de l'information judiciaire en cours.
«Je n'ai pas à vous dire ce que je fais et de quoi je vis» lance #Benalla aux sénateurs. «Le fait que vous ne répondiez pas engendre le soupçon», répond @JP_Sueur. Ambiance... https://t.co/ToJMLmhv5q #AffaireBenalla pic.twitter.com/qnsOptrGEF
— 20 Minutes (@20Minutes) 21 janvier 2019
"Je ne fais aucun chantage"
L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron a par ailleurs affirmé que ses "23 déplacements" à l'étranger durant lesquels il a utilisé ses passeports n'avaient "aucun rapport" avec ses fonctions passées à l'Élysée. "J'(en) ai informé des gens qui travaillent à la présidence de la République" a-t-il déclaré face aux sénateurs, sans pour autant préciser de qui il parlait.
"Je ne détiens aucun secret. Aucun secret sur qui que ce soit. Je ne fais aucun chantage", a également mentionné Alexandre Benalla.