Femme retrouvée morte calcinée et ligotée à Périgny : le compagnon mis en examen

Un homme de 45 ans a été mis en examen pour meurtre aggravé, viol par conjoint et destruction dangereuse, après la découverte du corps calciné de sa compagne dans une maison squattée à Périgny (Charente-Maritime). Il avait été interpellé trois jours plus tard dans la Creuse.
Femme retrouvée morte calcinée et ligotée à Périgny : le compagnon mis en examen
Illustration. (Victor Velter / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 22 mai 2025 à 22:49

Un homme de 45 ans a été mis en examen ce jeudi 22 mai pour meurtre aggravé, après la découverte du corps calciné de sa compagne, le samedi 17 mai à Périgny (Charente-Maritime).

Les faits se sont produits dans une maison abandonnée de l’avenue Louise-Pinchon, régulièrement squattée par le couple. Les sapeurs-pompiers sont intervenus pour deux départs de feu et ont découvert le corps d’une femme, attachée à des palettes brûlées et recouverte d’un tas de bois. "Le bûcher dressé pour recouvrir le corps de la victime démontrait l’intervention d’un tiers et le caractère volontaire des faits", avait déclaré Arnaud Laraize, procureur de la République de La Rochelle, mardi 20 mai.

La victime n’était alors pas identifiable, son cadavre ayant été très endommagé par les flammes. Une autopsie et plusieurs examens ont été nécessaires pour confirmer qu’il s’agissait bien de la compagne du suspect.

Le mis en cause, introuvable à l’arrivée des secours, avait été vu quitter les lieux précipitamment au volant de son camion. Il a été interpellé trois jours plus tard, mardi dans la soirée, par les gendarmes alors qu’il stationnait sur un parking de la commune de Chénérailles (Creuse).

Il a reconnu «avoir été présent lors de la mort de la victime»

Lors de sa garde à vue, l’homme a nié être l’auteur du crime mais a reconnu "avoir été présent lors de la mort de la victime", selon le procureur de la République de La Rochelle. Ce dernier a précisé que le suspect est "sans profession, toxicomane et connu des services judiciaires pour des infractions routières, des violences avec arme et du trafic de stupéfiants".

Une information judiciaire a été ouverte pour "meurtre aggravé, destruction dangereuse pour les personnes, modification de scène de crime et viol par conjoint". Le parquet a requis son placement en détention provisoire à l’issue de son interrogatoire de première comparution devant le juge d’instruction.

Selon une source policière, une altercation avait éclaté dans la maison avant l’incendie, et quatre personnes auraient fui peu de temps avant l’arrivée des secours. Les circonstances exactes de la mort de la victime restent à éclaircir. "Les investigations se poursuivent désormais sous l’autorité du magistrat instructeur", a conclu le procureur.