Le samedi 30 novembre 2024 à 17:38 - MAJ samedi 30 novembre 2024 à 18:58
Un employé des pompes funèbres d’un village proche du Vigan (Gard) a fait une découverte à peine croyable en préparant le corps d’un homme décédé quelques jours plus tôt à Aubagne (Bouches-du-Rhône). Un couteau de 33 cm, manche compris, était planté dans la cage thoracique du défunt, comme rapporté par Objectif Gard. Une découverte à l'origine de nouvelles investigations, alors que le décès avait été initialement qualifié de suicide par le médecin ayant réalisé les premières constatations.
L’homme, âgé de 54 ans, séjournait dans une clinique de repos à Aubagne au moment de sa mort. Le médecin, après avoir observé un cutter à proximité du corps, avait conclu à un suicide et n’avait pas relevé d’obstacle médico-légal, rendant ainsi la dépouille à la famille. Le corps a ensuite été transféré dans une société de pompes funèbres située dans une commune proche du Vigan, où la macabre découverte a eu lieu.
C’est lors de la toilette mortuaire que l’employé des pompes funèbres a remarqué un obstacle en introduisant une aiguille dans le thorax du défunt. Intrigué, il a découvert sous la peau le couteau, enfoncé jusqu’au manche. "Un couteau de 33 cm, manche compris, était enfoncé dans la cage thoracique du mort. Le médecin ne l'avait pas vu", a précisé Abdelkrim Grini, procureur de la République d’Alès, à France 3. Le thanatopracteur, accompagné d’un collègue, a immédiatement alerté les forces de l’ordre.
«C'est une affaire plus que surprenante qui mérite des éclaircissements»
Face à cette situation qualifiée de "particulière et inhabituelle", une enquête a été ouverte pour rechercher les causes de la mort. "J'ai ouvert une enquête pour rechercher les causes de la mort, et une autopsie sera réalisée lundi par le docteur Benslima au CHU de Nîmes", a indiqué le procureur. "C'est une affaire plus que surprenante qui mérite des éclaircissements".
Si la thèse du suicide se confirme, l’enquête pourrait être rapidement close. En revanche, si l’autopsie révèle l’intervention d’un tiers, l’affaire serait transférée au parquet de Marseille, compétent pour traiter les faits survenus à Aubagne. "En fonction des conclusions de l'autopsie, si la thèse du suicide se confirme, la procédure s'arrêtera là. Mais si la thèse de l'intervention d'un tiers, et donc une éventuelle piste criminelle, devait voir le jour, l'enquête serait confiée au parquet de Marseille", a ajouté le magistrat.
Les résultats de l’autopsie, attendus lundi 2 décembre, pourraient apporter des réponses sur cette intrigante affaire.