Le lundi 15 avril 2019 à 11:37
Une grenade lacrymogène l'avait touchée au visage alors qu'elle était à la fenêtre de son appartement situé au 4ème étage d'un immeuble à Marseille. Zineb Redouane, 80 ans, était décédée quelques heures plus tard à l'hôpital.
Sa famille a déposé plainte ce vendredi pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner" révèle RTL.
Un "choc opératoire" en cause selon le procureur
Le procureur de la République de Marseille avait expliqué peu après les faits que "le choc facial n'était pas la cause du décès", la victime étant décédée à l'hôpital sur la table d'opération suite à un "choc opératoire" selon le magistrat. Une version qui conteste la famille.
Une enquête était jusqu'ici menée par un juge d'instruction, uniquement pour "rechercher les causes de la mort".
"Elle a vu une personne la viser avec son arme"
L'avocat de la famille Me Yassine Bouzrou, a contredit au micro de RTL la version du procureur qu'il qualifie de "totalement faux" : "Il faut savoir qu'avant son décès, la victime a pu s'entretenir avec ses proches et elle a affirmé que lorsqu'elle tentait de fermer ses volets, elle a identifié les forces de l'ordre en uniforme et elle a vu une personne la viser avec son arme".
"Donc il y a ce témoignage et des éléments médicaux, notamment le rapport d'autopsie, qui fait état d'une fracture au niveau du visage. Il y a d'ailleurs des photos insoutenables", a-t-il ajouté.
La famille de Zineb Redouane réclame par ailleurs que le dossier d'enquête soit déplacé dans une autre juridiction.