Le dimanche 6 janvier 2019 à 00:09 - MAJ dimanche 6 janvier 2019 à 00:22
Une quinzaine de personnes se sont introduites dans la cour du bâtiment qui abrite le ministère des Relations avec le Parlement mais également les bureaux du Secrétaire d'État et porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, ce samedi vers 16h15.
A l'aide d'un engin de chantier, les assaillants sont parvenus à fracturer en partie la porte du bâtiment. Une fois à l'intérieur, plusieurs individus ont dégradé plusieurs véhicules. Le porte-parole et son collaborateur ont alors été évacués. Les images de vidéosurveillances de l'attaque ont été diffusées par BFMTV. Une vidéo amateur que nous nous sommes procurée, montre également les faits.
🇫🇷 Gilets jaunes à Paris : Les images de l'attaque des bureaux de Benjamin Griveaux. #ActeVIII https://t.co/vBOFQdGFn1 pic.twitter.com/rcKXN4UyUr
— Actu17 (@Actu17) 5 janvier 2019
Les caméras de surveillance du ministère ont enregistré l'attaque des bureaux de Benjamin Griveaux ce samedi soir. pic.twitter.com/55THDY0O4S
— BFMTV (@BFMTV) 5 janvier 2019
"Ce n'est pas moi qui ai été attaqué, c'est la République"
"Il n'y a pas eu de contact avec les manifestants. J'étais dans mon bureau en train de travailler. Mon officier de sécurité m'a dit: "Monsieur le ministre, il faut partir". On a mis en sécurité, pas que moi, mais mes équipes" a raconté ce samedi soir Benjamin Griveaux.
Ce soir dans le bâtiment que nous partageons avec @BGriveaux.
Voilà sans doute la manière dont M. Drouet et ses indéfectibles soutiens comptaient « entrer à l’Elysée ».
Voilà le résultat des dérives verbales et des appels à l’insurrection. Honte aux pyromanes de la république. pic.twitter.com/tZFfboTfHO— Marc Fesneau (@MFesneau) 5 janvier 2019
"Ce n'est pas moi qui ai été attaqué, c'est la République", a ajouté face à la presse, le porte-parole du gouvernement. "Ce sont les institutions, c'est la forme démocratique du gouvernement qui a été attaquée. Vous savez, ici, c'est la maison de tous les Français. Ceux qui ont aujourd'hui utilisé un engin de chantier pour défoncer le portail du ministère, ils ont attaqué la maison de France."
"Voilà sans doute la manière dont M. Drouet et ses indéfectibles soutiens comptaient «entrer à l’Elysée»", a commenté Marc Fesneau, ministre auprès du Premier ministre chargé des relations avec le parlement, dans un tweet.
De nombreux manifestants ont tenté à plusieurs reprises de forcer les périmètres de sécurité mis en place par les forces de l'ordre, afin de se rapprocher au maximum du Palais de l'Élysée, comme ce fut le cas les samedis précédents depuis la mobilisation des Gilets jaunes le 17 novembre dernier.
Le président de la République dénonce une "extrême violence"
Benjamin Griveaux avait déclaré cette semaine que le mouvement des Gilets jaunes était "devenu le fait d'agitateurs qui veulent l'insurrection et, au fond, renverser le gouvernement". Emmanuel Macron a dénoncé ce soir une "extrême violence" venue "attaquer la République", faisant également référence aux gendarmes violemment frappés à Paris.
Une fois encore, une extrême violence est venue attaquer la République - ses gardiens, ses représentants, ses symboles. Ceux qui commettent ces actes oublient le cœur de notre pacte civique. Justice sera faite. Chacun doit se ressaisir pour faire advenir le débat et le dialogue.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 5 janvier 2019
Des appels à un acte IX des Gilets jaunes samedi 12 janvier, a déjà été lancé sur les réseaux sociaux.