Le dimanche 10 février 2019 à 17:42 - MAJ dimanche 10 février 2019 à 17:53
Le parquet a annoncé qu'une enquête avait été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes des faits. Les investigations ont été confiées à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Sébastien M., âgé d'une trentaine d'années, originaire d'Argenteuil (Val-d'Oise), plombier de profession, est présenté comme un photographe des Gilets jaunes.
Au moment du drame, en début d'après-midi, le cortège qui vient des Champs-Élysées se trouve devant l'Assemblée nationale où des palissades ont été installées, notamment pour protéger une zone de travaux, mais également l'accès du bâtiment officiel.
Les gendarmes pris à partie et caillassés
Les images diffusées en direct par l'agence Ruptly ne laissent toutefois que peu de doutes sur le déroulement exact des faits. Une quinzaine de manifestants tentent d'abord de forcer des palissades de l'Assemblée nationale, en vain. Le climat est tendu et une trentaine de gendarmes mobiles sont alors placés devant l'entrée du bâtiment officiel, afin de contenir les assaillants.
Pris à partie, un petit groupe de gendarmes mobiles décide de revenir se placer sur la gauche. L'autre petit groupe des forces de l'ordre, qui se trouve sur la droite, est à son tour caillassé et pris violemment à partie.
La victime a bien mis la main sur la grenade au sol
Les militaires décident alors de faire usage de grenades lacrymogènes mais également d'une grenade qui serait selon les premiers éléments, une GLI F4 (une grenade lacrymogène, assourdissante et à effet de souffle, contenant une charge explosive constituée de 25 grammes de TNT, ndlr), ou une GMD (grenade à main de désencerclement). C'est cette grenade qui va gravement blesser Sébastien M.
On aperçoit sur ces mêmes images (voir ci-dessous), la victime qui se penche et qui met sa main droite sur la grenade. L'explosion intervient précisément à ce moment là. L'homme qui vient d'avoir "les quatre doigts" de sa main "arrachés", est ensuite aidé par un manifestant qui l'amène contre le mur qui entoure l'Assemblée nationale. Il sera d'abord pris en charge par des "street-medics" puis par les sapeurs-pompiers, avant d'être conduit à l'hôpital.
#ActeXIII, main arrachée par une grenade (GLI-F4 ?) proche de l'Assemblée Nationale : analyse de la scène. pic.twitter.com/OySizxtzGK
— FAKE Investigation (@FAKE_Investiga) 10 février 2019
La même scène filmée de beaucoup plus près : grenade GLI-F4 lancée près du sol qui finie par s'immobiliser. Un individu se dirige alors vers elle afin de la ramasser. Elle explose et le blesse grièvement à la main droite. #ActeXIII #Paris
Source : https://t.co/H41i24nOuF pic.twitter.com/piGEehLc9C— FAKE Investigation (@FAKE_Investiga) 10 février 2019
Sébastien M. a également été blessé à la tête lors de l'explosion de la grenade. Une marche en son honneur se déroulera à Argenteuil ce mercredi à 18 heures.
Un homme gravement touché à la main évacué de l'acte 13 à Paris.#GiletsJaunes #ACTE13 #9Fevrier pic.twitter.com/9Rcg8LXMJg
— D Anthony (@AnthonyDepe) 9 février 2019
45 interpellations à Paris
Plusieurs véhicules ont été incendiés, notamment deux véhicules de la mission Sentinelle, et de nombreuses agences bancaires ont été dégradées au cours de la manifestation parisienne. 45 personnes ont été interpellées dont 42 qui ont été placées en garde à vue ont indiqué les autorités.