Le dimanche 10 mai 2020 à 20:48
Le forcené, connu des services de police, a ouvert le feu à plusieurs reprises sur les gendarmes locaux et a blessé un militaire. Le GIGN est intervenu et a été contraint de l'abattre lorsqu'il les a visés de nouveau avec son arme.
Alertés par une voisine, les gendarmes sont intervenus vers 6h30 ce dimanche matin, chez un habitant du village de Saint-Christoly-Médoc en Gironde. L'homme, âgé de 53 ans, s'était retranché chez lui après avoir fait irruption chez son voisin. Il avait agressé ce dernier avec un couteau pendant son sommeil, le blessant à une main, relate France 3.
Lorsque les militaires sont arrivés sur place, ils ont fait face à l'homme armé d'un fusil, qui a immédiatement ouvert le feu dans leur direction, à plusieurs reprises. Bloqués dans une impasse, les gendarmes ont dû riposter. L'un des militaires a été légèrement blessé, rapporte Sud-Ouest. Le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) a été appelé en renfort.
Dans le même temps, les intervenants sur place ont tenté d'entamer des négociations avec le forcené. «Des proches à lui ont été contactés et ont confirmé le profil complexe de cet homme qui rejetait toutes les tentatives de négociation, menaçait de tuer des gendarmes ou de retourner son arme contre lui », a précisé Frédérique Porterie, procureure de la République de Bordeaux.
Les tentatives de négociation restent vaines
Les gendarmes d'élite ont pris le relais et poursuivi les tentatives de négociation avec le quinquagénaire retranché chez lui, durant plusieurs heures. C'est lors de cette phase, vers 14h15, que le forcené été aperçu à une fenêtre située au premier étage de l'habitation, a indiqué la magistrate.
Il a alors visé le GIGN avec son arme, qui a répliqué. L'homme était prêt à faire feu et a été abattu. Les secours ont tenté de le réanimer, en vain. Son décès a été déclaré par un médecin quelques minutes plus tard.
« Un profil alcoolique et toxicomane »
Une enquête a été ouverte pour « violences volontaires avec arme » et « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique ». D'après les premières investigations, le quinquagénaire était connu des services de police et de justice, notamment pour violences volontaires et conduite sous l'emprise d'alcool. Il vivait seul, n’avait pas d’emploi et présentait « un profil alcoolique et toxicomane », a indiqué la procureure.
Les gendarmes étaient toujours sur place ce dimanche en fin d’après-midi, pour procéder aux constatations. Une autopsie a été requise par le parquet. La section de recherches de Bordeaux-Bouliac et la brigade de recherches de la compagnie de Lesparre se sont vu confier les investigations.