Le mardi 27 février 2024 à 12:23
Un jeune collégien de 11 ans, élève au collège Robespierre de Goussainville (Val-d'Oise), a été déféré devant le parquet de Pontoise ce lundi. Visé par une enquête pour apologie publique d'un acte de terrorisme au moyen d’un service de communication en ligne et menaces de mort sur une personne chargée d’une mission de service public, il a été présenté ce lundi à un juge des enfants, a indiqué le parquet de Pontoise, confirmant les informations de Valeurs Actuelles et du Parisien.
L'affaire a débuté suite à la diffusion d'une vidéo sur TikTok, où l'enfant aurait tenu des propos menaçants envers sa professeure d'histoire-géographie et aurait fait l'apologie d'un groupe terroriste. Les fonctionnaires ont rapidement réagi à ce signalement, effectué vendredi soir par les services préfectoraux, en localisant et en se rendant au domicile du mineur dès dimanche matin pour procéder à son interpellation et à la saisie de son téléphone portable.
Suite à son arrestation, le collégien a été amené au commissariat pour y être auditionné, en présence de ses parents. Une expertise psychologique a également été réalisée. Jusqu'à présent, l'enfant ne s'était jamais fait remarqué pour des problèmes de comportement. Les enquêteurs prévoient également d'interroger prochainement son entourage familial, y compris ses parents.
Exclu de son collège en l'attente du conseil de discipline
Le jeune garçon ne peut faire l'objet de poursuites pénales en raison de son âge, inférieur à 13 ans. Le juge des enfants a donc décidé d'appliquer une mesure judiciaire d'investigation éducative pour évaluer de manière détaillée la personnalité et la situation du mineur, y compris sur le plan médical si nécessaire. Une assistance éducative en milieu ouvert, impliquant la visite d'éducateurs spécialisés à son domicile, a également été ordonnée.
"L’élève auteur fait l’objet d’une mesure conservatoire qui lui interdit l’accès à l’établissement en attendant la réunion du conseil de discipline", ont indiqué les services de l’éducation nationale du Val-d'Oise, au Parisien. "Les autorités académiques soutiennent la communauté éducative et suivent de près cette situation en lien avec le parquet et la préfecture".