Guingamp : Un homme condamné pour avoir volé de l’argent à sa compagne tout juste décédée

Une plainte, déposée à la suite d'une série de mouvements bancaires émanant de sa compagne décédée, a envoyé un quinquagénaire devant le tribunal correctionnel de Guingamp (Côtes-d’Armor).
Guingamp : Un homme condamné pour avoir volé de l’argent à sa compagne tout juste décédée
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 6 juillet 2020 à 15:48

Un homme de 57 ans a été condamné, ce vendredi, pour « vol, contrefaçon ou falsification de chèques et usage de chèques contrefaisants ou falsifiés », relate Ouest-France. Le tribunal correctionnel de Guingamp jugeait des faits qui ont eu lieu le 1er août 2018.

Alors que sa compagne venait de décéder à leur domicile, l'homme a viré la somme de 2 000 euros depuis le livret A de la défunte vers leur compte commun. Il a effectué une opération similaire concernant 900 euros, dès le lendemain. Plus tard, il s'est rendu à la banque et a vidé le coffre, contenant notamment des bijoux, qu'ils détenaient en commun.

L'argent s'était volatilisé peu à peu durant leur liaison

Ce sont les enfants de cette femme qui ont déposé plainte contre le quinquagénaire lorsqu'ils ont constaté les faits suspects. À l'audience qui s'est tenue au tribunal vendredi, le président a lancé au prévenu : « Ce décès ne vous a pas fait perdre de vue vos intérêts financiers ».

Ce dernier a assuré qu'il n'était pas « un escroc » et que les enfants de sa défunte compagne voulaient le « mettre dehors ». Il a déclaré que ceux-ci lui avaient demandé sa carte bancaire, alors que le compte rattaché était détenu en commun au sein du couple.

Il devra indemniser les enfants de la défunte

Le prévenu a reconnu s'être « précipité » car il avait « de la haine vis-à-vis de la famille », ajoutant avoir voulu « sauver les meubles ». De leur côté, les enfants de la défunte ont déclaré que cet homme l'isolait de sa famille. À l'audience, il a été souligné que l'argent s'était volatilisé durant leurs vingt mois de vie commune.

Le procureur de la République a requis 2 ans de prison dont un an ferme à l'encontre du prévenu, qui selon lui n'est pas « le brave homme » qu'il prétend être, mais « un homme qui se sert sur un corps à peine froid ».

Il a finalement été jugé coupable par le tribunal et s'est vu infliger un an de prison avec sursis probatoire. En outre, le quinquagénaire devra indemniser les victimes à hauteur de 2 600 euros pour le vol et 800 euros à chacun des deux enfants au titre du préjudice moral.