Le lundi 16 juin 2025 à 17:31
Un gendarme a été blessé par balle lors d'une patrouille dimanche soir à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane), dans le quartier des Vampires. L’agression s’est produite dans une zone informelle dépourvue d’éclairage, alors que le militaire appartenant au Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) intervenait avec ses collègues. Touché à la cuisse, le gendarme est désormais hors de danger, selon une source proche de l'affaire.
Lundi matin, Manuel Valls, le ministre aux Outre-mer, s’est rendu au chevet du blessé au Centre hospitalier de l’Ouest guyanais. À sa sortie, il a dénoncé lors d'un point presse une attaque "qui aurait pu virer au drame" et salué "le courage de ce gendarme, comme de ses camarades, mobilisés nuit et jour sur ce territoire difficile".
Manuel Valls a souligné que "la violence en Guyane, ce n’est pas un sentiment, c’est une réalité", rappelant la dangerosité quotidienne à laquelle sont confrontés les militaires dans l’ouest du département. Selon lui, les forces de l’ordre font face à "des individus déterminés", impliqués dans divers trafics et dans des violences urbaines.
«Nous ne renoncerons pas»
Le ministre a insisté sur les priorités sécuritaires en Guyane : "harceler les groupes violents, poursuivre le travail sur le fleuve, renforcer la coopération avec le Suriname et le Brésil", en affirmant que l’État est "pleinement à la hauteur de son engagement".
Actuellement en Guyane auprès du gendarme blessé par un tir hier soir.
Sur place le ministre salue l'engagement exceptionnel de nos forces de l'ordre face aux violences et aux trafics.
Il s'associe pleinement au soutien du ministre de l'Intérieur à nos gendarmes
du PSIG. pic.twitter.com/sbVpzAw4yc— Ministère des Outre-mer (@outremer_gouv) June 16, 2025
L’intervention du ministre intervient dans un contexte marqué par de fortes tensions. Le 31 mai, un homme a été tué par balle dans le même quartier des Vampires. Le 14 juin, plusieurs centaines de personnes ont participé à une marche organisée par l’association "Trop Violans" pour dénoncer l’insécurité croissante.
"Nous ne renoncerons pas. Nous allons continuer, avec détermination, à faire vivre les valeurs de la République", a martelé Manuel Valls.