Le lundi 6 juillet 2020 à 11:57
Un différend, semble-t-il pour une raison futile, entre deux demandeurs d'asile s'est terminé dans le sang, ce vendredi après-midi à Chaumont. Un ressortissant somalien est soupçonné d'avoir tué son colocataire afghan dans le logement qu'ils partageaient au sein d'une résidence sociale, relate le Journal de la Haute-Marne.
Le suspect a été mis en examen pour « meurtre » et placé en détention provisoire, ce dimanche, a indiqué le parquet de Chaumont. Cet homme, né en Somalie en 1993 et arrivé en France en 2017, s'est accusé des faits lorsque les policiers sont arrivés sur place.
Il aurait porté plusieurs coups de couteau mortels à son colocataire au moment d'une dispute au sujet de la salle de bains, qu'ils voulaient utiliser tous deux au même moment. D'après les premiers éléments de l'enquête, la cohabitation était déjà difficile entre eux. Une autopsie doit avoir lieu ce lundi.
Six colocataires se partageaient l'appartement
La victime, un Afghan né en 1993 également, aurait reçu une quinzaine de coups de couteau. Le jeune homme était arrivé sur le territoire national français en janvier dernier. Un autre colocataire était présent dans l'appartement au moment du drame, mais il n'aurait pas vu la scène.
Au total, six habitants partageaient ce logement administré par l'hébergement d'urgence pour les demandeurs d'asile (HUDA). Le meurtrier présumé et la victime cohabitaient depuis le mois de janvier dernier. L'association pour l'accueil des travailleurs et des migrants (AATM), qui leur fournit un accompagnement, était présente sur place « tous les jours, week-end compris » pendant le confinement.
Aucun signalement permettant de prévenir le drame
Les habitants ne semblaient pas se sentir en danger auprès du suspect. Aucune alerte au sujet de son comportement ou de demande de relogement n'avaient été formulées par les concernés, a indiqué l'association.
« Tous ont eu le Covid, la vigilance était encore plus renforcée », a précisé l'AATM, ajoutant que cet appartement, situé dans un HLM, avait été rattaché à un centre d'accueil et d'orientation ouvert en 2016 pour accueillir les migrants de Calais au moment du démantèlement de la « Jungle », précise Le Parisien.