Haute-Saône : Deux pompiers soupçonnés d'avoir allumé une quinzaine d'incendies interpellés

Deux sapeurs-pompiers ont été interpellés dans leur caserne de Vesoul (Haute-Saône) ce vendredi, avant d'être placés en garde à vue. Ils sont accusés d'avoir volontairement mis le feu à une quinzaine de bâtiments agricoles au cours des derniers mois.
Haute-Saône : Deux pompiers soupçonnés d'avoir allumé une quinzaine d'incendies interpellés
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le samedi 3 avril 2021 à 23:23

Stupeur chez les sapeurs-pompiers de Haute-Saône. Deux des leurs ont été interpellés et placés en garde à vue indique Le Parisien. Âgés de 19 et 20 ans, ils sont accusés d'avoir délibérément incendiés treize bâtiments agricoles dans l’agglomération de Vesoul (Haute-Saône).

Une enquête avait été ouverte et confiée aux gendarmes de la brigade de recherche de Vesoul suite à douze incendies de bâtiments agricoles, depuis août 2020. Un suspect avait alors été identifié puis placé sous surveillance a expliqué le parquet. Les enquêteurs ont donc été patients et ont interpellé cet homme et son complice ce vendredi, alors qu'ils venaient d'incendier "un hangar agricole contenant une quarantaine de bottes de paille à Charmoille", sous les yeux des militaires a détaillé le procureur de la République.

Le duo a été arrêté à la caserne de Vesoul juste après, à 18h20. Dans leur véhicule, les gendarmes ont découvert des jerricans et des briquets.

"C’est un coup très dur porté à l’image du corps des sapeurs-pompiers"

"Je peux vous dire que c’est un double sentiment, la consternation et la trahison", a réagi le colonel Stéphane Helleu, patron du service départemental d’incendie et de secours de Haute-Saône, auprès de L'Est Républicain. "C’est un coup très dur porté à l’image du corps des sapeurs-pompiers. Si un doute subsiste avec la présomption d’innocence, il semble malgré tout que les soupçons soient très forts".

La garde à vue des deux mis en cause a été prolongée ce samedi. Ils devraient être déférés et présentés à un juge d'instruction ce dimanche, en vue de leur mise en examen pour dégradations volontaires commises avec un moyen dangereux. Leur placement en détention provisoire va être requis par le parquet.