Le mercredi 5 juin 2024 à 17:40
Un adolescent de 17 ans hébergé dans un centre pour mineurs isolés à La Tour (Haute-Savoie) a violemment agressé un éducateur avec un couteau, le blessant grièvement. Le pronostic vital de la victime est engagé. Le mineur, qui a également incendié le centre d'hébergement, a ensuite été neutralisé par les gendarmes dont l'un a ouvert le feu, a indiqué la procureure de la République de Bonneville, confirmant une information du Dauphiné.
Les faits se sont produits en milieu de matinée lorsque l'adolescent est devenu menaçant dans le foyer. Le personnel a alors alerté la gendarmerie. Lorsque les militaires sont arrivés sur place, le suspect armé d'un couteau se serait alors retranché dans sa chambre, en menaçant deux éducateurs qui se trouvaient avec lui. Il a ensuite incendié son lit et porté plusieurs coups de couteau à un des deux éducateurs.
L'usage du taser n'a pas suffi
Les forces de l'ordre ont forcé la porte et tenté de maîtriser l'agresseur avec un pistolet à impulsion électrique (PIE), sans succès. Un des militaires a fait usage de son arme, neutralisant le mineur, dont le pronostic vital est également engagé. Ce dernier a été transporté à l'hôpital de Genève (Suisse), tandis que la victime a été conduite au centre hospitalier d'Annecy-Genevois. Dans le même temps, les sapeurs-pompiers ont éteint l'incendie qui a ravagé une grande partie du bâtiment.
Le suspect, originaire de Côte-d'Ivoire, déjà connu de la justice, est arrivé en France il y a trois ans, selon France Bleu. Il aurait intégré cette maison d'enfants à caractère social il y a quelques semaines et faisait l'objet d'un suivi psychologique, indiquent nos confrères.
Deux enquêtes ouvertes
Une enquête a été ouverte des chefs de "séquestration", "menaces avec arme", "tentative de meurtre sur personnes chargées d’une mission de service public" et "acte de destruction par un moyen dangereux", a indiqué la procureure. Les investigations ont été confiées à la section de recherche (SR) de Chambéry. Une deuxième enquête a été ouverte et confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) concernant l'usage de l'arme du gendarme, afin de s'assurer qu'il a agi dans un cadre réglementaire de légitime défense.