Donald Trump ordonne l'envoi de deux sous-marins nucléaires après des propos russes jugés «provocateurs»

Donald Trump a ordonné le redéploiement de deux sous-marins nucléaires américains vers des zones proches de la Russie. Le président américain réagit à des propos tenus par Dmitry Medvedev, qu’il juge menaçants.
Donald Trump ordonne l'envoi de deux sous-marins nucléaires après des propos russes jugés «provocateurs»
Donald Trump, le 7 avril 2025 à la Maison Blanche. (noamgalai / Shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 1 août 2025 à 20:31

Le président américain Donald Trump a annoncé, ce vendredi 1er août, avoir ordonné le redéploiement de deux sous-marins nucléaires américains vers des zones proches de la Russie. Cette décision fait suite à des déclarations jugées "hautement provocatrices" de Dmitry Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe.

L’annonce a été faite directement sur le réseau Truth Social, plateforme utilisée régulièrement par Donald Trump pour ses déclarations officielles. Dans son message, il indique qu'"en raison des déclarations hautement provocatrices de l’ancien président de la Russie, Dmitry Medvedev, j’ai ordonné le positionnement de deux sous-marins nucléaires dans des zones appropriées, au cas où ces propos stupides et incendiaires seraient plus que de simples mots. Les mots sont très importants et peuvent souvent entraîner des conséquences imprévues. J’espère que ce ne sera pas le cas cette fois".

Aucune précision n’a été fournie quant à l’armement des sous-marins concernés ni à leur localisation exacte. Comme à l’accoutumée pour ce type de mouvements stratégiques, l’US Navy n’a pas commenté l’opération, et le Pentagone n’a pas annoncé de changement officiel dans la posture militaire américaine.

Ce redéploiement intervient dans un contexte de vives tensions entre Washington et Moscou. Le président américain avait, quelques jours auparavant, adressé un ultimatum à la Russie, exigeant un cessez-le-feu en Ukraine avant le 8 août. Faute de quoi, il menace d’imposer des sanctions économiques étendues, y compris contre les pays tiers qui continueraient à acheter du pétrole russe.

Un «pas vers la guerre», estime Dmitry Medvedev

Dmitry Medvedev a vivement réagi à cet ultimatum. Dans des propos rapportés par plusieurs agences de presse, il a qualifié cette démarche de "pas vers la guerre" et a averti que la Russie "n’est pas Israël ni l’Iran", soulignant que son pays dispose toujours d’un arsenal nucléaire développé à l’époque soviétique. Il a par ailleurs dénoncé une stratégie américaine reposant sur la menace et la pression.

Parallèlement à ce signal militaire, les États-Unis ont dépêché à Moscou Steve Witkoff, conseiller spécial de Donald Trump, dans le cadre d’une mission diplomatique visant à obtenir un cessez-le-feu immédiat. À ce jour, aucune avancée significative n’a été communiquée.

La date du 8 août apparaît désormais comme une échéance clé dans la confrontation entre les deux pays. Le recours de Donald Trump à des annonces militaires sur les réseaux sociaux, sans appui formel du Pentagone, souligne une stratégie reposant sur la dissuasion verbale et la démonstration de force. Il reste à savoir si Moscou cédera à la pression ou si les États-Unis mettront en œuvre une nouvelle vague de sanctions à l’encontre des partenaires économiques de la Russie.