Homme battu à mort à Rouen : D'autres victimes violemment attaquées par une bande de jeunes la même nuit

Le meurtre sauvage d’Olivier Quenault, 47 ans, dans les rues de Rouen (Seine-Maritime) dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 septembre n'est pas le seul fait sur lequel les enquêteurs travaillent. Un groupe de jeunes a en effet semer la terreur dans les rues de la ville cette nuit là et plusieurs victimes ont été violemment attaquées.
Homme battu à mort à Rouen : D'autres victimes violemment attaquées par une bande de jeunes la même nuit
Olivier Quenault a été battu à mort en pleine rue à Rouen dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 septembre. (photo Facebook)
Par Actu17
Le mercredi 18 septembre 2019 à 16:29 - MAJ jeudi 19 septembre 2019 à 07:28

Les policiers du Service régional de police judiciaire (SRPJ) ont interpellé jusqu'ici quatre suspects âgés de 15 à 17 ans, dans l'enquête sur le massacre d'Olivier Quenault. L'homme a été retrouvé mort dans les jardins de l’Hôtel de ville de Rouen, nu et allongé mardi 10 septembre au petit matin, dans une mare de sang. Il a aussi été victime de mutilations. Les tueurs se sont acharnés sur ce quadragénaire sans histoire.

Deux des suspects, dont un mineur de 17 ans, ont été mis en examen pour "homicide volontaire aggravé", et ont été placés en détention provisoire explique Paris-Normandie. Un autre a été remis en liberté à la fin de ses auditions. Un quatrième a été interpellé ce mardi matin, il est toujours entendu par les enquêteurs de la division criminelle.

Le corps d'Olivier Quenault a été autopsié et les examens ont confirmé la violence inouïe qu'il a subie de la part de ses agresseurs. L'homme a été massacré et une partie de son visage mutilé. Ses vêtements ont été retrouvés éparpillés un peu partout dans les jardins comme nous l'écrivions ce lundi.

Une bande d'une "demi-douzaine" d'agresseurs

Les investigations des fonctionnaires du SRPJ ont montré qu'une bande de jeunes, "une demi-douzaine" selon une source proche de l'enquête citée par le quotidien régional, a multiplié les attaques dans le centre-ville de Rouen cette nuit-là. Le groupe d'agresseurs serait peut-être "une équipe à tiroirs" (des équipes dont les membres passent de l'une à l'autre, ndlr).

Un couple puis un homme attaqués

Cette bande s'en est violemment pris à un couple rue du Général Leclerc vers 2 heures du matin. "C’était de la violence gratuite pure : des insultes, des crachats, des coups", raconte cette même source.

Les agresseurs ont pris la fuite après les cris de la jeune femme qui ont alerté les riverains. Son compagnon qui présentait une entaille au front a été conduit à l'hôpital.

"Même lorsqu’elle était à terre, ils se sont acharnés sur elle"

Peu après, c'est un homme qui a été la cible d'un acharnement de la part de cette bande d'agresseurs, à proximité du palais de justice. La victime a été littéralement rouée de coups par plusieurs individus. "Même lorsqu’elle était à terre, ils se sont acharnés sur elle pour lui faire les poches". Cette dernière a été amenée à l'hôpital où un arrêt de travail d'un mois lui a été délivré.

Les enquêteurs vont désormais devoir identifier les membres de cette équipe d'assaillants et déterminer si ce sont les mêmes qui ont battu à mort Olivier Quenault.

L'enquête sur la violente attaque d'un couple en juin dernier rouverte

Par ailleurs, une autre affaire a été rouverte. Les faits remontent à la nuit du 21 au 22 juin dernier. Le premier suspect de 17 ans mis en examen dans l'homicide d'Olivier Quenault avait cette nuit-là été interpellé avec deux autres individus en flagrant délit, par les policiers de la BAC. Ils avaient attaqué un couple en pleine rue lors de cette soirée de la fête de la musique, fracturant le nez de l'homme et blessant son amie à la main.

Le parquet avait à l'époque classé l'affaire sans suite et les trois agresseurs présumés avaient été remis en liberté. La justice a finalement décidé de relancer l'enquête au vu des faits survenus la semaine dernière explique le journal.

Les investigations ont cette fois été confiées à la police judiciaire. Un dossier qui pourrait alourdir les charges à l'encontre de ce mineur de 17 ans qui a été incarcéré.