Le mardi 9 avril 2024 à 11:26 - MAJ mardi 9 avril 2024 à 12:02
Deux jours après l'explosion suivie d'un incendie dans un appartement de la rue de Charonne, dans le XIe arrondissement de Paris, c'est bien la piste criminelle qui est désormais privilégiée. Deux des trois corps découverts dans les décombres présentaient une plaie par balle, l'un au niveau de la tête, comme révélé par BFMTV et Le Parisien. Une information confirmée de source proche de l'affaire. Initialement confiées au 2e district de la police judiciaire (DPJ), les investigations sont désormais entre les mains de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne.
Selon une source proche de l'affaire citée par la chaîne d'informations, au moins trois détonations ont été entendues par des témoins, l'une peu avant l'incendie, qui s'est déclaré dans ce logement situé au 7e étage du 146 rue de Charonne, vers 20h15.
Un homme qui se trouvait dans l'habitation a tenté de rejoindre un autre logement par l'extérieur, avant de chuter mortellement. Il avait sur lui plusieurs documents d'identité et n'a pas encore été identifié par les enquêteurs, contrairement aux deux autres victimes. Durant leurs constatations sur les lieux, les enquêteurs n'ont découvert aucune arme à feu mais plusieurs téléphones ainsi que des traces de comburants, selon nos informations.
Le déroulement des faits restent à déterminer
Pour l'heure, les policiers cherchent à comprendre ce qui s'est exactement passé. Est-ce qu'il s'agit d'un homicide suivi d'une tentative de camouflage de la scène de crime ? A quel endroit ces deux hommes présentant une blessure par balle ont-ils été tués ? La suite des investigations permettra de le déterminer. La piste d'un accident lié à une fuite de gaz de l'immeuble est écartée puisque le bâtiment n'est pas équipé en gaz collectif.
Le parquet de Paris a annoncé dimanche soir l'ouverture d'une enquête pour "destruction par incendie ou moyen dangereux" et "homicides involontaires". L'enquête a été requalifiée des chefs de d'"homicide volontaire" et de "destruction volontaire du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes", a précisé le parquet.