Le mercredi 17 juillet 2024 à 15:09 - MAJ mercredi 17 juillet 2024 à 15:22
Un jeune homme âgé de 20 ans appartenant à la mouvance néonazie, soupçonné de projeter des actions violentes durant les Jeux olympiques, a été interpellé ce mercredi matin dans le Bas-Rhin avant d'être placé en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire, indique une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Le suspect est soupçonné d’avoir proféré des menaces sur son canal Telegram nommé "Division aryenne française", suivi par plusieurs milliers de personnes. Sur la messagerie chiffrée, il aurait encouragé des actions violentes contre les JO, faisant part de sa haine à l'encontre de l'événement international qui débute le 26 juillet. Le jeune homme aurait également menacé de s'en prendre à la drag-queen Minima Gesté, désignée pour porter la flamme à Paris. "Si cette personne porte réellement la flamme olympique, je passerai à l’acte", a écrit le suspect sur Telegram, rapporte le quotidien francilien. Un message effacé puisque le mis en cause utilise le système d'autosuppression.
Un ancien militant antifasciste
Le canal du jeune néonazi, qui se fait appeler "Panzer", est issu d'un précédent groupe appelé "FRDETER" dont le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait demandé, en avril 2023, sa fermeture à la direction de Telegram, basée à Dubaï (Émirats-Arabes-Unis). Près de 8000 personnes suivaient ce canal, où il était appelé à s'en prendre "aux bougnoules" et aux "gauchistes".
Concernant le profil du suspect, il est un ancien militant antifasciste et affirme s'être reconverti dans les thèses ultranationalistes après avoir été exclu de son lycée.
"Bravo aux agents du ministère de l'Intérieur qui ont interpellé un individu membre de l’ultra-droite, suspecté de vouloir commettre une action violente durant les Jeux olympiques", a réagi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur X, en début d'après-midi. "Nous poursuivrons une lutte de chaque instant pour la sécurité des Français".