La djihadiste Emilie König rapatriée en France, mise en examen et écrouée

Elle avait rejoint la Syrie en 2012 et apparaissait régulièrement dans les vidéos de propagande de l'État islamique (EI).
La djihadiste Emilie König rapatriée en France, mise en examen et écrouée
Émilie König, le 8 janvier 2018, dans une vidéo des forces kurdes (YPG) en Syrie, où elle s'exprime en arabe, en anglais et en français. (Alexandre Marchi / PhotoPQR / Maxppp)
Par Actu17
Le mardi 5 juillet 2022 à 20:03

Emilie König, l’une des djihadistes françaises les plus connues, a été placée en détention provisoire ce mardi après avoir été mise en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, par un juge antiterroriste. Cette femme âgée de 37 ans est accusée d’avoir recruté pour le groupe État islamique (EI) et d'avoir appelé à commettre des attentats en Occident. Elle était visée par un mandat d’arrêt.

La djihadiste française faisait partie des 51 personnes rapatriées en France depuis des camps du nord-est de la Syrie ce mardi. Parmi elles figuraient 35 mineurs, dont sept enfants isolés et 16 mères, dont la moitié ont été placées en garde à vue et l’autre moitié faisait l’objet de mandats d’arrêt. Il s’agissait du premier rapatriement massif d’enfants et de leurs mères depuis la chute en 2019 du "califat" du groupe État islamique (EI).

«Elle est rentrée pour s’expliquer»

L'avocat d'Emilie König, Me Emmanuel Daoud, a affirmé que sa cliente avait "l’intention de coopérer pleinement avec la justice française". "Elle est rentrée pour s’expliquer et pour tenter le plus rapidement possible, selon une échéance qu’elle ne maîtrise pas, de revoir ses enfants", a-t-il ajouté.

Emilie König, originaire de Lorient (Morbihan), était partie en Syrie en 2012 et apparaissait régulièrement dans des vidéos de propagande de Daech. Mère de cinq enfants, dont trois nés en Syrie, qui ont été rapatriés en France début 2021, elle avait été placée par l’ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux.