Le Bourget : Trois mois de sursis pour la policière qui avait utilisé du gaz lacrymogène contre un SDF

Un sans domicile fixe avait reçu du gaz lacrymogène dans la rue, au Bourget (Seine-Saint-Denis), en juillet dernier, de la part des forces de l'ordre. Une policière vient d'être condamnée à trois mois de prison avec sursis.
Le Bourget : Trois mois de sursis pour la policière qui avait utilisé du gaz lacrymogène contre un SDF
Un homme a été aspergé de gaz lacrymogène par la police, au Bourget, dans la nuit du 14 au 15 juillet 2022. (capture écran/DR)
Par Actu17
Le samedi 7 janvier 2023 à 17:35 - MAJ samedi 7 janvier 2023 à 18:51

Une policière âgée de 27 ans affectée au commissariat d'Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) a été condamnée à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny, pour avoir aspergé de gaz lacrymogène un sans domicile fixe, au Bourget (Seine-Saint-Denis), dans la nuit du 14 au 15 juillet 2022, a-t-on appris, confirmant une information du Parisien. L'interdiction d'exercer, qui avait été requise par le parquet, n'a pas été retenue par le tribunal.

La fonctionnaire a par ailleurs été relaxée du chef de "non-assistance à personne en danger", tout comme ses trois collègues - qui se trouvaient dans la voiture de police au moment des faits - qui étaient poursuivis uniquement pour ce délit.

La scène avait été filmée par un témoin qui avait ensuite publié ses images sur les réseaux sociaux. Sur cette séquence d’une trentaine de secondes, on aperçoit une voiture de police qui arrive en marche arrière. La fonctionnaire utilise sa bombe lacrymogène contre ce piéton, qui se met à hurler avant de se mettre par terre. Les policiers, eux, repartent.

La crainte d'un crachat

Les forces de l'ordre avaient au départ été appelées par l'homme qui a filmé la scène, car ce sans domicile fixe jetait des objets sur les passants. Selon l'avocate de la policière, Me Estelle Camus, celle-ci a fait usage du gaz lacrymogène lorsque son collègue, chef de bord, a prévenu que le suspect allait "lui cracher dessus". "Elle a fait une seule pression", sur la gazeuse a souligné l'avocate, plaidant l'inexpérience de sa cliente, sur le terrain depuis seulement six mois.

La policière est suspendue depuis juillet dernier, tout comme l'un de ses collègues, membre de l'équipage la nuit des faits.