Le djihadiste Reda Kriket soupçonné d'avoir menacé de mort des surveillants de prison

L'homme, soupçonné d'avoir préparé une attaque terroriste, a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle en juin 2022. Il est soupçonné d'avoir menacé des morts des surveillances pénitentiaires.
Le djihadiste Reda Kriket soupçonné d'avoir menacé de mort des surveillants de prison
Reda Kriket a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle. (DR)
Par Actu17
Le jeudi 9 mars 2023 à 18:52

Reda Kriket, 41 ans, incarcéré à la prison des Baumettes à Marseille, est soupçonné d'avoir proféré des menaces de mort et des outrages envers des surveillants pénitentiaires. Une enquête a été ouverte et confiée aux policiers de la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône a-t-on appris, confirmant une information du JDD.

Ancien délinquant de droit commun, Reda Kriket est né à Courbevoie (Hauts-de-Seine) et a grandi dans la cité Louis-Blanc, près des tours de La Défense. Déjà condamné plus d'une dizaine de fois notamment pour des vols par effraction et à main armée, il est apparu en 2016 dans les radars des services antiterroristes français après la découverte d'un important arsenal dans un appartement qu'il louait sous une fausse identité, à Argenteuil, dans le Val-d'Oise.

"Six kalachnikov, sept armes de poing, 33 chargeurs", des milliers de munitions, avaient notamment été saisis dans ce logement, mais également des explosifs de type TATP et 11 000 billes métalliques. Le suspect avait été interpellé le jour même dans une rue de Boulogne-Billancourt par les hommes de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), avant d'être placé en garde à vue.

30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans

Reda Kriket a été accusé d'être membre d'une cellule djihadiste qui préparait des attentats en lien avec l'État islamique (EI). Il a toujours nié ces accusations et n'a pas fourni d'informations sur les cibles, la nature ou le moment des attaques envisagées. Il a été condamné en appel, en juin 2022, à une peine de 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans, pendant laquelle il ne pourra bénéficier d'aucune libération. Les juges avaient requis la perpétuité à son encontre. L'homme avait écopé d'une peine de 24 ans de prison en première instance.