Le dimanche 15 janvier 2023 à 18:55
Deux affaires de viol résolues en moins de 72 heures. Les enquêteurs du commissariat du Havre (Seine-Maritime) ont déféré deux hommes qui ont été mis en examen et placés en détention provisoire a appris Actu17. Ils sont tous les deux soupçonnés d'avoir violé une femme dimanche 8 janvier.
La première enquête a débuté dans la matinée. Les sapeurs-pompiers ont alerté la police vers 10h30 : une femme venait de se réfugier dans leur caserne située rue Sergent-Goubin, affirmant qu'elle venait de subir un viol. Les soldats du feu sont parvenus à maintenir sur place l'auteur présumé âgé de 29 ans. Ce dernier, qui est un ressortissant du Sierra Leone déjà connu des services de police et en situation régulière sur le territoire, a été interpellé puis placé en garde à vue. "Trois témoins ont entendu la victime crier alors qu'elle se trouvait dans le sous-bois, à proximité", décrit une source proche de l'affaire. "Elle avait été déshabillée et se débattait, l'intervention de ces passants a été décisive".
Lors de ses auditions, le suspect a nié les faits. Les enquêteurs ont mis en lumière de nombreuses incohérences dans ses déclarations. Dans le même temps, les examens médicaux ont confirmé le viol. L'homme a été conduit derrière les barreaux et les investigations se poursuivent.
Arme de poing et bombe lacrymogène
Les mêmes enquêteurs ont été saisis d'une autre enquête le jour même vers 15 heures. Une septuagénaire venait d'être victime d'un viol à son domicile, dans le quartier Sainte-Cécile, par un homme muni d'une arme de poing et d'une bombe lacrymogène. "L'auteur a déclaré à la victime que son fils décédé avait une dette d'argent envers lui, qu'il sortait de prison, et qu'il venait récupérer l'argent", indique la même source. De l'argent que cette femme n'avait pas. L'agresseur lui a imposé une fellation avant de prendre la fuite.
Lors des constatations dans le domicile, les enquêteurs ont récupéré plusieurs traces et indices qui se sont révélés précieuses, notamment des mégots de cigarette. Les techniciens de l'identité judiciaire sont ensuite parvenus à isoler l'ADN d'un homme âgé de 25 ans, déjà connu des services de police.
Ce suspect a été interpellé mercredi matin vers 8 heures alors qu'il était muni d'une arme de poing de type revolver. Il a été écroué au terme de 48 heures de garde à vue. La suite de cette seconde enquête a été confiée aux policiers de la sûreté départementale.