Le terroriste de Christchurch avait fait 2 dons au mouvement français Génération identitaire

Le mouvement français Génération identitaire a annoncé avoir reçu deux dons de la part du terroriste de Christchurch (Nouvelle-Zélande), en 2017.
Le terroriste de Christchurch avait fait 2 dons au mouvement français Génération identitaire
(photo Génération identitaire)
Par Actu17
Le vendredi 5 avril 2019 à 12:11

Brenton Tarrant a été inculpé pour les attentats terroristes de Christchurch ayant fait 50 morts dans l'attaque de deux mosquées.

Le mouvement français présenté comme d'extrême-droite radical, a confirmé ce jeudi par la voix de l'un de ses porte-paroles avoir reçu en septembre 2017, deux dons du tueur pour un montant total de 1000 euros.

"Nous avons eu ces informations tard hier soir et nous les avons transmises ce matin à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)", a expliqué Romain Espino. Des dons qui avaient été passés par une société tierce, "Stripe", qui a retrouvé dans son fichier "le nom de Breton Tarrant", a-t-il ajouté.

Romain Espino a précisé que Génération identitaire n'avait eu aucun contact avec Brenton Tarrant, indiquant qu'il s'agissait d'un "don en ligne, que tout le monde peut faire de n'importe où sur la planète" et précisant qu'il ne "partageait rien" avec Brenton Tarrant qu'il a qualifié par ailleurs de "terroriste".

Brenton Tarrant "espère précisément pousser le gouvernement à nous attaquer"

"Ses intentions étaient orientées sur la violence alors que les nôtres sont axées sur l'action politique, dans les règles du débat" a déclaré Romain Espino.

"En faisant un don à Génération identitaire, [Brenton Tarrant] espère précisément pousser le gouvernement à nous attaquer et susciter une réaction radicale de notre part (...) De notre côté, nous avons toujours agi de façon non-violente pour éveiller les consciences et nous sommes convaincus que nos idées peuvent arriver au pouvoir par ce biais" a précisé le porte-parole.

Brenton Tarrant avait également effectué une donation au Mouvement identitaire autrichien (IBÖ), en 2018, déclenchant une enquête des autorités autrichienne. Cofondateur et dirigeant de l'IBÖ, l'Autrichien Martin Sellner a indiqué n'avoir jamais eu de contact personnel avec le terroriste, précisant qu'il s'agissait d'un don de 1500 euros.

Génération identitaire visé par une dissolution ?

Le gouvernement français a indiqué qu'il étudiait les moyens de "dissoudre" Génération identitaire à la suite de l’occupation illégale de plusieurs de ses militants des locaux de la CAF de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, le 29 mars dernier.

Une action que Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Santé, en visite sur place ce mercredi, a qualifié de "prise d’otages des agents et du service public".