Législatives : Jean-Michel Blanquer aspergé de crème chantilly à Montargis, deux hommes interpellés

Les deux hommes, des anciens enseignants, ont reconnu les faits durant leur garde à vue et seront jugés dans un mois a annoncé le parquet. La scène a été filmée.
Législatives : Jean-Michel Blanquer aspergé de crème chantilly à Montargis, deux hommes interpellés
Jean-Michel Blanquer lors de la passation de pouvoir avec Pap Ndiaye, au ministère de l'Éducation nationale le 20 mai 2022. (Vincent Isore / IP3 Press / Maxppp)
Par Actu17
Le dimanche 5 juin 2022 à 00:41

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a été agressé sur un marché de Montargis (Loiret) ce samedi alors qu'il faisait campagne pour les législatives. Deux hommes l'ont aspergé de crème chantilly au niveau du visage, dans la rue. Une vidéo amateur montre les faits. L'un des auteurs répète "éducation en déroute" avant de tenter de prendre la fuite avec son complice. Plusieurs personnes interviennent.

Les deux hommes ont été interpellés par la police. Ces derniers, âgés de 51 et 57 ans, étaient tous deux enseignants dans le secondaire a indiqué le procureur de la République de Montargis, Loïc Abrial. Ils ont été "placés en garde à vue pour violences volontaires en réunion". Ils "ont reconnu les faits devant les enquêteurs. Ils ont expliqué vouloir protester contre la candidature de M. Blanquer aux législatives", a ajouté le magistrat dans un second communiqué un peu plus tard.

Ils seront jugés le 4 juillet

Les deux anciens enseignants comparaîtront le 4 juillet devant le procureur au tribunal judiciaire de Montargis pour une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, ou plaider-coupable. Ils devront répondre de "violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail, délit pour lequel la peine encourue est de trois ans d’emprisonnement", a précisé Loïc Abrial. Jean-Michel Blanquer a déposé plainte.

"Une campagne électorale est un moment de bonheur démocratique par l’échange. Ça se passe bien ici à Montargis à la rencontre des citoyens. Je viens d’être agressé par deux individus qui veulent casser cela. Ne l’acceptons pas", a réagi l'ancien ministre sur Twitter.

La Première ministre Élisabeth Borne a également réagi à cette affaire sur Twitter : "Le débat, la confrontation des idées sont toujours des richesses. La violence physique ou symbolique n’a pas sa place dans notre démocratie".