Le lundi 7 janvier 2019 à 17:29
Les journalistes de la chaîne d’information du groupe Altice ont refusé de couvrir le mouvement des Gilets jaunes ce lundi, en signe de "protestation".
"Suite à une nouvelle agression de l’une de nos équipes et la blessure de l’une de nos collègues lors de la manifestation samedi, l’ensemble du service reportage, appuyé par la rédaction, a décidé d’un commun accord de ne pas se rendre sur un rond-point ou une quelconque mobilisation du mouvement des «gilets jaunes» ce lundi en signe de protestation" écrit le SDJ (société des journalistes, ndlr), dans un communiqué diffusé ce dimanche.
"Une discussion plus approfondie sur le sujet à l’initiative de la SDJ se tiendra dans la semaine pour que chacun puisse s’exprimer", conclut le message envoyé aux membres de la rédaction.
Communiqué de la @sdjbfmtv suite aux agressions de plusieurs journalistes de @BFMTV et @AktuaProd samedi. pic.twitter.com/ZXYF3sg1sh
— SDJ BFMTV (@sdjbfmtv) 6 janvier 2019
"On ne compte plus les violences et les menaces de morts, menaces de viols…"
"Depuis le début du mouvement (…), on ne compte plus les violences et les menaces de morts, menaces de viols… que nos confrères et consœurs subissent sur le terrain", dénonce la SDJ dans son récit.
Ce samedi à Rouen, en marge de la manifestation des Gilets jaunes, une équipe de journalistes de BFMTV avait été violemment prise à partie par plusieurs individus en pleine rue.
La journaliste est en question est une amie. Elle est en CDD et travaille tous les week-ends pour un salaire à peine supérieur au smic. Honte aux gilets jaunes qui prennent pour cible des confrères sans doute plus précaires qu’eux. https://t.co/St7YG95pwW
— Anne-Sophie Faivre Le Cadre (@FaivreLeCadre) 6 janvier 2019