Le mercredi 28 août 2019 à 12:37 - MAJ mercredi 28 août 2019 à 12:51
Les violences et les outrages ont atteint un niveau historique. Depuis le 1er janvier, 17 000 outrages à agent ont été recensés en France, soit 10% de plus qu'en 2018 rapporte Le Figaro. Les violences à personne dépositaire de l'autorité publique ont dans le même temps progressé de 15% comparé à l'an passé. 23 000 faits de ce type ont été enregistrés, soit environ 110 agressions par jour, en moyenne.
Le nombre de fonctionnaires faisant l'objet d'Incapacité totale de travail (ITT) a aussi augmenté selon la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP), citée par le quotidien.
"La radicalisation des comportements confine aujourd’hui à l’ensauvagement d’une partie de la société"
"Il n’y a plus de respect pour l’autorité, et le sentiment d’impunité n’a cessé de progresser", explique Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-Officiers, interrogé par le journal. "La radicalisation des comportements confine aujourd’hui à l’ensauvagement d’une partie de la société", ajoute-t-il.
"Il faut imposer aux magistrats, dès l'instant où les faits sont constitués d'agression envers les forces de l'ordre, de proposer des peines de prison ferme avec des mandats de dépôt sans aménagement de peine", a réagi pour sa part Frédéric Lagache du syndicat de police Alliance, au micro de BFMTV.
« Le moral des troupes est au plus bas »
Pour l’Union des policiers nationaux indépendants (UPNI), les fonctionnaires de police sont « des cibles depuis des années, mais depuis la fin de l’année 2018, le phénomène s’est aggravé ». « Le moral des troupes est au plus bas », témoigne un porte-parole de l’association.
En presque 20 ans, les outrages et les violences visant les policiers, gendarmes et pompiers ont fait un bond de 60%.