Lille : Un mineur de 14 ans, soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat, mis en examen

Un adolescent de 14 ans a été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs en vue de préparer des crimes d'atteinte aux personnes. Il est soupçonné d'avoir voulu commettre une attaque terroriste visant le centre commercial Euralille à Lille (Nord).
Lille : Un mineur de 14 ans, soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat, mis en examen
Illustration. (HJBC / Shutterstock)
Par Actu17
Le samedi 23 mars 2024 à 14:51

Un adolescent de 14 ans a été interpellé avant d'être mis en examen des chefs "d’association de malfaiteurs en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes" par un juge d'instruction antiterroriste, comme révélé par BFMTV. Le mineur a été placé sous contrôle judiciaire, comme l'avait requis le parquet national antiterroriste (PNAT).

Cet adolescent domicilié dans le nord de la France est soupçonné d'avoir projeté un attentat contre le centre commercial Euralille à Lille. Il avait récupéré un plan des lieux.

Dans des échanges avec quatre personnes sur la messagerie chiffrée Telegram, que les enquêteurs ont récupéré, le suspect a exprimé, dans un premier temps, son souhait de commettre une attaque au sein de son collège, avec un ami, pour "venger le prophète qui a été caricaturé". Il a également exprimé son soutien au groupe État islamique (EI) auprès de ces mêmes personnes, en les invitant à se joindre à lui lors de son passage à l'acte, précise la chaîne d'informations. Le mineur a aussi consulté des vidéos de propagande du groupe terroriste et de fabrication d’engins explosifs.

Il indique avoir fréquenté une mosquée

Face aux enquêteurs de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le jeune suspect a déclaré qu'il avait fréquenté une mosquée à Waziers (Nord) et a reconnu qu'il avait visionné des vidéos de propagande de Daech. Il aurait également fait part de son souhait que ce projet terroriste "soit mené à son terme".

"Le parquet national antiterroriste a ouvert une information judiciaire des chefs d’association de malfaiteurs en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes a été ouverte", a précisé le PNAT. "L’information judiciaire permettra de vérifier l’état d’aboutissement du (ou des) projet(s) d’action violente".

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a réagi suite à cette affaire, saluant "l'efficacité" des services de renseignement "face à la menace terroriste". "Un adolescent potentiellement très dangereux a pu être interpellé dans le Nord, grâce à leur important travail en amont", a souligné le ministre.