Le mercredi 27 mars 2019 à 13:48
Est-ce le début d'un retour en arrière ? Le débat se poursuit autour de la question des 80 km/h. Les sénateurs ont voté ce mardi un amendement dans le cadre des discussions sur la LoM (loi d’orientation des mobilités), déposé par Michel Raison, sénateur LR de la Haute-Saône.
Le sénateur souhaite donner de nouvelles attributions aux présidents des départements en les rendant maîtres de la vitesse sur leur territoire. Ainsi, ils pourront choisir de remettre une limitation de 90 km/h sur certains tronçons.
"Mais ces derniers ne décideraient pas seuls de ces aménagements. Je propose la création de comités dans lesquels les préfets interviendraient pour analyser l'accidentalité et voir dans quelle mesure il est pertinent de revenir sur le 80 km/h" a précisé Michel Raison, cité par Le Figaro.
"Avec ce texte, j'ai donc pris au mot le président de la République"
Emmanuel Macron s'était déjà montré ouvert, fin janvier, à des aménagements possibles sur la limitation à 80 km/h lors d'échanges durant "le grand débat". La mesure avait créé une vive polémique en France lors de son application le 1er juillet dernier. Il s'agit par ailleurs de l'une des revendications initiales des Gilets jaunes.
"Avec ce texte, j'ai donc pris au mot le président de la République qui suggérait par ailleurs des propositions pour que l'on revienne sur cette généralisation du 80 km/h" a expliqué le sénateur. Toutefois, cette hausse de la limitation de vitesse ne pourra se faire qu’après avis du conseil départemental sur la sécurité routière.
Le vote de l'Assemblée nationale sera déterminant
La mesure doit encore être adoptée par l'Assemblée nationale pour être appliquée. Il faudra donc patienter quelques semaines avant de savoir si un retour en arrière aura bien lieu.
Selon des scientifiques, cette baisse de la vitesse doit permettre de sauver 400 vies par an.