Le mardi 16 novembre 2021 à 23:56 - MAJ vendredi 27 octobre 2023 à 13:32
Elle aurait perçu illégalement 250 000 euros de fonds publics durant près de cinq ans. La directrice de l'hôpital de Charlieu et de l'EHPAD de Saint-Nizier-sous-Charlieu a été placée en garde à vue ce mardi révèle Le Pays Roannais. L'enquête a débuté il y a près d'un an suite au signalement de l’Agence régionale de santé (ARS), qui avait découvert des anomalies dans les comptes des deux établissements.
Des perquisitions ont été réalisées au domicile de la mise en cause ainsi que dans son bureau, par les gendarmes de la brigade de recherches de Roanne, en charge du dossier. La mise en cause est soupçonnée d'avoir attribué un contrat qui serait fictif, à la société CD Conseil Assistance a indiqué le procureur de la République, Abdelkrim Grini, à France Bleu.
Des virements sur les comptes personnelles de la suspecte
Cette entreprise était gérée par un homme qui est aujourd'hui décédé, avec qui la suspecte "entretenait des liens de proximité". Quelques mois avant la signature de ce contrat, la société "n'avait aucun salarié et seulement deux clients, à savoir l'hôpital de Charlieu et l'EHPAD de Saint-Nizier-sous-Charlieu". Pour l'heure, les gendarmes n'ont pas trouvé la moindre trace d'une activité de cette entreprise.
Des prestations ont en tout cas été facturées à l'hôpital et à l'EHPAD, à partir de juin 2015, pour près de 57 000 euros par an. Au total, le préjudice du Trésor Public atteint près de 250 000 euros. Une partie des fonds versés à CD Conseil Assistance ont été reversés directement sur les comptes personnelles de la mise en cause, a également indiqué le procureur de la République. La garde à vue de cette dernière a été prolongée et une information judiciaire pourrait être ouverte.
Un pharmacien soupçonné d'avoir détourné plus d'un million d'euros à Metz
En septembre dernier à Metz (Moselle), un pharmacien a été mis en examen après de longs mois d'enquête, comme l'a révélé Actu17. Là aussi, tout a débuté par le signalement de l'ARS. Le professionnel de santé est soupçonné d'avoir établi de fausses ordonnances et de fausses factures auprès de deux caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) pour détourner des fonds publics. Il aurait perçu plus d'un million d'euros illégalement.