Le samedi 6 juin 2020 à 16:56 - MAJ dimanche 7 juin 2020 à 09:39
Panique et coups de feu durant la nuit de vendredi à samedi à l'hôpital de Pithiviers, dans le Loiret. L'affaire a commencé par un appel de détresse d'une femme qui travaille dans cet hôpital raconte France Bleu.
Cette dernière a raconté aux forces de l'ordre que son compagnon l'avait appelée pour la prévenir qu'il arrivait sur son lieu de travail, tout en se montrant menaçant, et qu'elle craignant qu'il soit armé.
Les militaires se sont rendus sur place et se sont effectivement retrouvés face à un homme armé, qui n'a pas tardé à montrer ses intentions. Ce dernier a ouvert le feu sur les gendarmes. Une douzaine de fois au moins selon les premiers éléments.
Le GIGN était en chemin
Une soixantaine de militaires de la brigade de Pithiviers et du PSIG (Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) ont été déployés pour gérer cette délicate et dangereuse intervention.
L'agresseur se trouvait au niveau du parking de l'hôpital et faisait des va-et-vient entre l'entrée des urgences et les grilles extérieures de l'établissement hospitalier.
L'un des gendarmes a riposté à ses tirs et a ouvert le feu à trois reprises. Fort heureusement, aucun blessé n'est à déplorer. Les hommes du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale) ont été sollicités et ont pris la direction de Pithiviers. Durant un peu plus de deux heures, des négociations ont eu lieu, avec le soutien du GIGN par téléphone.
Plusieurs armes de poing
Le mis en cause de 43 ans s'est finalement rendu vers 06h40 et a été interpellé avant l'arrivée du groupe d'élite de la gendarmerie. Il a été placé en garde à vue. Ses motivations restent encore à déterminer. Le quadragénaire n'a pas encore expliqué les raisons de son geste.
La procureure de la République de permanence, Céline Visiedo, a indiqué que l'agresseur était muni de plusieurs armes de poing.
Une enquête de flagrance a été ouverte pour tentative d'homicide sur les gendarmes, et violences volontaires sur le personnel de l'hôpital de Pithiviers. Les soignants ont assisté à ces deux heures de hautes tensions, émaillées de coups de feu. Une cellule psychologique a été mise en place pour ces derniers, qui sont sous le choc.