Loiret : Une mère écope de 5 ans de prison pour avoir laissé mourir son bébé de 7 mois

Un procès particulier se tenait depuis mercredi dernier devant la cour d'assises du Loiret. Celui d'une mère de famille accusée d'avoir laissé mourir son bébé de faim et de soif.
Loiret : Une mère écope de 5 ans de prison pour avoir laissé mourir son bébé de 7 mois
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le dimanche 28 juin 2020 à 14:40

La cour d'assises du Loiret a condamné la mère d'un bébé de 7 mois et demi, vendredi, pour « privation de soins ou d'aliments suivie de mort sur mineur de 15 ans par ascendant ». Elle a écopé de 5 ans de prison dont six mois avec sursis, relate La République du Centre.

Cette femme de 41 ans avait laissé mourir de faim et de soif son propre enfant. La cour a retenu l'altération du discernement de la mère de famille au moment des faits. Une circonstance atténuante qui lui faisait encourir une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle.

La quadragénaire, qui comparaissait libre après avoir effectué vingt-trois mois de détention provisoire, a été incarcérée dès la fin de son procès.

Elle découvre son enfant mort dans son berceau

Les faits remontent au 13 décembre 2015 et se sont déroulés à Combleux, près d'Orléans. La mère de famille était alors âgée de 37 ans et vivait seule avec ses quatre enfants. Elle avait découvert le corps sans vie de son bébé de 7 mois et demi, dans son berceau installé à l’étage de la maison familiale très désordonnée. C'est elle-même qui avait appelé les secours.

À l'audience, les propos de l'accusée étaient souvent entrecoupés de sanglots. Elle a expliqué qu'elle ne s'était pas aperçu que le nourrisson était en souffrance, même s'il était amaigri. « Je voyais que je m’en occupais mal, mais je ne voyais pas qu’il n’allait pas bien », a-t-elle déclaré à la cour.

La mère avait pris des antidépresseurs et des anxiolytiques

Le jour du drame, la mère de famille avait pris des antidépresseurs et des anxiolytiques. Elle avait découvert son enfant au regard vide et dont le cœur avait cessé de battre, lorsqu'elle avait émergé de son sommeil artificiel en début d’après-midi.

Le ministère public a requis 9 ans de prison contre l'accusée. Il n'a pas été suivi par la cour qui a finalement condamné la quadragénaire à 5 ans de prison dont six mois avec sursis.