Le mardi 8 octobre 2024 à 21:05
C'est une agression particulièrement violente qui s'est produite vendredi à Bon-Encontre, près d'Agen (Lot-et-Garonne). Audrey, cavalière expérimentée de 26 ans, se promenait avec son cheval prénommé Champion, âgé de 13 ans, lorsqu’une voiture est arrivée à grande vitesse derrière eux, vers 20 heures. Le véhicule s’est arrêté, et deux hommes en sont sortis, effrayant l’animal. Pris de panique, Champion s’est cabré, faisant tomber sa cavalière qui a perdu connaissance. Les deux hommes se sont alors acharnés sur le cheval, lui infligeant sept coups de couteau. Champion a été retrouvé mort par Audrey lorsqu'elle a repris connaissance, à quelques mètres d’elle, dans un fossé.
Carole Pleumeckers, gérante des Écuries de Gaillardet où Audrey est cavalière, a reçu un appel de la jeune femme qui était paniquée : "Je reçois un appel d’Audrey me demandant de venir vite sauver son cheval. Il y avait du sang partout...", a-t-elle confié à BFMTV. "On a retrouvé Audrey en état de choc et on a constaté que Champion était mort depuis un petit moment. Voilà, on a compris très vite que le cheval n’avait pas pu se faire ça tout seul".
«Les deux hommes savaient ce qu’ils faisaient»
Les forces de l’ordre sont intervenues rapidement, et la police scientifique d’Agen a procédé à des relevés sur les lieux. Les coups de couteau portés à l’animal montrent une précision qui intrigue les enquêteurs. "Forcément, l’acte de quelqu’un qui connaît bien les chevaux", estime Patrick Pleumeckers, l’époux de Carole, auprès de La Dépêche. Le cheval, un pur-sang anglais de 500 kg, a été touché à l’encolure au niveau de l'artère, ce qui prouve, selon Carole, que "les deux hommes savaient ce qu’ils faisaient".
La gérante des écuries s'interroge sur les motifs de cette attaque. "Est-ce qu’il s’agit d’une vengeance, ou bien carrément d’un pétage de plombs, c’est encore trop tôt pour l’affirmer", confie-t-elle. Elle évoque également un contexte de tension sociale où des conflits mineurs peuvent dégénérer : "Si la voiture arrivait trop vite et qu’Audrey a exprimé son mécontentement, peut-être que ça ne leur a pas plu".
Pour l’heure, l’enquête ouverte pour acte de cruauté ayant entraîné la mort de l’animal n'a pas encore permis d'identifier les auteurs. Le commissariat d'Agen est chargé des investigations. En attendant, les Écuries de Gaillardet ont renforcé leurs consignes de sécurité. "Amis cavaliers, collègues soyez vigilants en ce moment. Le mot d’ordre chez nous est de ne pas partir seul et trop loin le temps que l’enquête aboutisse", a écrit Carole Pleumeckers sur la page Facebook de l’écurie.