Le lundi 25 septembre 2023 à 12:18 - MAJ lundi 25 septembre 2023 à 12:38
Une femme de 41 ans a été interpellée à Lyon la semaine dernière, soupçonnée de tenir un cabinet clandestin de médecine esthétique. Les enquêteurs de la sûreté départementale (SD) ont découvert du matériel médical et saisi plus de 7000 euros en numéraire. La quadragénaire, de nationalité russe, louait des appartements pour fournir ses prestations, en se faisant passer pour une professionnelle.
L'affaire débute en mai dernier lorsque les policiers du groupe de lutte contre les stupéfiants et de l'économie souterraine (GLSES) de la SD reçoivent un signalement de la part du parquet. Le conseil national de l'ordre des médecins indique qu'une femme se livre à du travail dissimulé et qu'elle propose des prestations de médecine esthétique à Lyon, notamment des injections de "botox".
Des clients interrogés
L'enquête montre que la quadragénaire exerce en fait dans plusieurs villes et qu'elle n'hésite pas à faire de la promotion de ses activités sur Instagram. Elle aurait également réalisé des prestations en Suisse et en Belgique. Les rendez-vous ont lieu dans des appartements loués pour l'occasion. Durant le week-end des 16 et 17 septembre, les policiers mettent en place un dispositif de surveillance pour observer les faits et gestes de la suspecte. Ils constatent que cette dernière reçoit plusieurs clients. Elle est interpellée le lendemain alors qu'elle est sur le point de quitter la France, pour aller en Suisse.
Dans l'appartement lyonnais où elle a travaillé illégalement durant le week-end, les enquêteurs découvrent du matériel médical, des ampoules injectables de toxine botulique et d'acide hyaluronique, ainsi que 7260 euros en liquide. De nombreux clients sont retrouvés et interrogés. Ils confirment avoir reçu des soins pour des prix allant de 100 à 500 euros.
Durant ses auditions et devant l'évidence, la suspecte passe aux aveux mais affirme n'avoir généré que quelques milliers d'euros, qui ont été transférés en Russie. Inconnue des services de police, la quadragénaire est convoquée devant le tribunal correctionnel de Lyon le 17 mai 2024 pour être jugée.